La Troupe à Palmade ne quitte plus les planches...

Publié le 10 août 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Si l'on en juge par le taux de remplissage des salles de café-théâtre, le spectateur parisien est d'humeur rieuse en ce mois d'août ensoleillé... Tandis qu'elle vient de cartonner avec son "Entreprise" déjantée au Tristan Bernard, et avant de proposer sa nouvelle création à la Comédie de Paris courant octobre ("Les Flics"), La Troupe à Palmade reprend "Les Malheurs de Rudy", son précédent opus qui fait le bonheur du Grand Point-Virgule. Et le nôtre par la même occasion.

Nous l'avons déjà écrit ici, mais on ne remerciera jamais assez Pierre Palmade d'avoir déniché, regroupé, soutenu, formé, depuis plusieurs années, une équipe de réjouissantes personnalités à l'écriture "sketchuelle", délaissant un stand up que l'on ne peut plus voir en peinture, dix ans à peine après son émergence française. Ses petits protégés nous offrent des saynètes souvent irrésistibles, punchy, décapantes, structurées, abouties, aux thématiques variant selon les spectacles.

Ici nous suivons les aventures de Rudy, jeune garçon lunaire, naïf, dont on se demande parfois si tous les fils sont connectés, et de son frère Jean apprenant, au décès de leurs parents, qu'ils ont été adoptés. Au programme une hilarante séance chez le notaire, une recherche de géniteurs par téléphone qui vire à l'hystérie (fou rire garanti...), l'apparition d'une demi-soeur sacrément attaquée, Jean qui tombe des nues en constatant que l'intégralité de ses potes possède un double des clés de chez lui (pratique pour organiser des soirées...), ou encore Rudy qui annonce à son meilleur ami qu'il couche avec sa mère...

Bref, pas le temps de s'ennuyer au cours de cette grosse heure de délire remarquablement maîtrisée par Rudy Milstein (Rudy) qui joue les ravis de la crèche comme personne (le garçon devrait rapidement décoller), Jean Gardeil (Jean) parfait en frère atterré et exaspéré par la tournure que prennent les évènements, Alexandra Chouraqui en soeur psychopathe et Johann Dionnet en pote trahi...

Plus restreinte que celle de "L'Entreprise" (4 contre 14), la distribution développe et expose à loisir l'ensemble de ses possibilités, au fil de séquences plus équilibrées (pas de tunnel) et mieux rythmées. Aussi avons-nous préféré les péripéties de Rudy à celles des employés de bureau vues en mai (à découvrir prochainement sur le petit écran).

Moment de détente assuré.

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