Twitter, fosse à purin pour les tarés ? ou ascenseur pour les fachos ?

Publié le 10 août 2013 par Mister Gdec

Twitter deviendrait-il le réceptacle idéal de nos flatulences collectives les plus insoutenables, de nos borborygmes sociaux les plus troublants, de nos instincts  les plus bas, de  nos pensées les plus viles, et de nos rejets les plus primaires ? Son pouvoir viral semble en effet constituer un facteur de contamination exponentiel pour des individus somme toute isolés, très minoritaires mais qui par leurs provocations grossières et amorales,  parfois d’une rare sauvagerie, trouvent dans le réseau social (vraiment ? C’est à douter…) un écho qu’ils n’auraient pas dans leur misérable quotidien, privés qu’ils seraient de cette chambre d’échos facile… Et cela d’autant plus que cette lie de la société se trouve désinhibée par la relative impunité qui leur parait garantie pour l’instant, inconsciemment,  et symboliquement  par le bouclier pourtant illusoire de leur écran d’ordinateur. Ils se montrent d’autant plus grossiers, violents, provocateurs et arborent d’autant plus volontiers leurs idées d’essence littéralement fasciste qu’ils n’ont pas affaire aux gens IRL… A moins que ce ne soit là un terrain de préparation pour leur potentiel passage à l’acte, comme on l’a déjà vu dans certains faits divers ? Mon opinion n’est pas faite sur ce point.

En tous cas, malheureusement pour eux, et heureusement pour nous, qui sommes potentiellement victimes de toutes leurs discriminations, que l’on soit gay, lesbienne, trans, juif, noir, musulman, étranger, femme ou féministe, rom, gitan, prolo, bénéficiaire du RSA  (ou gauchiste !), ça commence à changer. Les homophobes du jour feraient bien d ‘y réfléchir à deux fois avant de se regrouper sous la bannière de leurs hashtags du jour genre #lesgaysdoiventdisparaîtrecar et autres #teamhomophobes… Leur liberté d’expression s ‘arrête en effet là où commence celle des autres de ne pas être agressés en raison d’un état qu’ils n’ont pas vraiment choisi… Et qui n’est pas, faut-il le rappeler avec insistance et surlignage à ces obscurantistes, nécessairement une maladie.

J’entendais aujourd’hui Guy Birenbaum sur Public Sénat s’exprimer sur le sujet. Il y disait en substance qu’il était assez effrayé par la pourriture qu’il voyait sur son écran (obligé qu’il était pour des raisons professionnelles), d’une réelle violence, et qui méritait vraiment le terme non usurpé de fascisme, mais que nous en étions  tous responsables en lui donnant un écho que ces gens là ne méritent  pas. Et donc, pour éviter cela, arrêter d’exposer leurs saloperies  en pleine lumière ? Cela mérite réflexion… Et action. En attendant, comme je l’exprimais tout à l’heure sur Twitter :