Bowie chanteur, Bowie mannequin, donc - où l'on remarque qu'en plus d'être extrêmement mince, il n'est pas aussi grand qu'on l'aurait cru -, Bowie peintre et puis Bowie performer, Bowie acteur. Bowie créateur et Bowie formidable passeur. Même si, depuis les années 80, on peut déplorer qu'il ait perdu de sa superbe. Sans doute parce qu'il a été floué financièrement au milieu des années 70, il a cherché depuis à reprendre le dessus, peaufinant son image, devenant un incroyable businessman qui gère sa carrière de main de maître. Comme quoi, il est difficile de briller à la fois sur le plan artistique et dans les affaires. Mais si on peut lui savoir gré d'une constante depuis ses débuts au moment du Swinging London, c'est de ne jamais avoir eu peur du ridicule et d'avoir su garder la classe en toutes circonstances. A quelques exceptions près, comme dans l'inénarrable clip de "Dancing in the street" avec Mick Jagger, où les deux stars semblent s'y amuser comme des petits fous mais où la parodie semble poindre à chaque instant : on se demande si c'était bien l'effet escompté. C'est cette fantaisie permanente qui a divisé tout au long de sa carrière, mais c'est ce qui fait que Bowie est Bowie. En tout cas, on est juste parvenu à finir avant la fermeture, baclant la visite à la boutique par l'achat in extremis du livre de l'exposition. Pas grave, on se rattrapera en 2015 lorsqu'elle passera à Paris. Quand on aime...
"The Image", premier court métrage dans lequel a tourné David Bowie, en 1967 :