Paris à tout prix – Faute de grive, on se contente de ce que passe son ciné

Par Cbth @CBTHblog

Parfois, on a envie d’aller au ciné, mais le choix se révèle difficile. En été, c’est particulièrement vrai. En dehors des gros blockbusters, les cinémas ne nous laissent pas beaucoup de choix. Et sinon a envie d’un film léger pas trop long (parce que bon, les films de deux heures après une semaine de boulot, c’est pas forcément l’idéal), ben on doit se contenter de films qu’en tant normal, on aurait jamais été voir. C’est comme ça que je me suis retrouvée devant Paris à tout prix qui était déjà sorti depuis un moment.

Comme son homonyme, Maya se déplace avec sa ruche

Maya est une apprentie styliste en CDD qui travaille pour une grande maison de couture. Plus parisienne qu’elle, tu meurs. Louboutins, soirées hype et gossip, c’est un cliché ambulant. Alors qu’elle semble sur le point de décrocher le job de ses rêves, ses origines la rattrape : de nationalité marocaine, elle a oublié de renouveler son titre de séjour. Aussi, elle se retrouve expulsée vers son Maroc natal. L’occasion de retrouver un peu ses racines et sa famille, notamment son père avec lequel elle est brouillé. Cet exil forcé ne sera pas du goût de Maya qui n’aura de cesse d’essayer de trouer un moyen de regagner Paris.

Allez, ma chérie, bois ta coupe de champagne et je t’offre un film.

Paris à tout prix est le premier film de Rem Kherici qui s’avère être la compagne de Stéphane Rousseau. Et soyons honnête, il est très probable que sans ce lien et le casting impressionnant que cela a pu lui permettre de réunir, le film n’aurait jamais vu le jour (même si ce genre de réflexions me fait mal, il me semble juste dans cette hypothèse). Parce que si l’idée de base est plutôt sympathique, bien que classique et jouant sur le ressort communautaire qui fonctionne plutôt bien ces dernières années (Comme T’y est belle ou plus récemment La Cage dorée), le traitement qui lui est réservé est vraiment brouillon et amateur.

Un film sur le Maroc et une scène dans un Hamam! Quelle originalité et quelle prise de risque!

Le scénario est ultra prévisible et incohérent, d’autant plus quand on s’y connaît un minimum en droit, on ronge son frein pendant tout le film (un jour je vous parlerai du malheur du juriste cinéphile). Les personnages sont assez caricaturaux tout comme leurs secrets de polichinelle et les rebondissement plus qu’attendus. Maya est particulièrement tête à claque au début avant de montrer un visage enfin attachant avec sa grand-mère. Pourtant, je suis ressortie du film critique, mais avec le sourire ! Parce qu’au milieu de ce vilain brouillon bâclé, on trouve de jolies pépites. A commencer par la relation entre Maya et sa grand-mère qui est particulièrement touchante. La relation entre Maya et son frère est quant à elle très drôle et réaliste, Mais la force du film, ce sont les comédiens. Pas les guests qui sont là pour le coucou (le fait que je n’aime pas Foresti y est peut-être pour quelque chose). Mais les vrais comédiens ace des rôles écrits pour eux, notamment Djalila (Nadia Kounda) et Medhi (Salim Kechiouche) ainsi que Tarek (Tarek Boudali) et Firmin (Philippe Lacheau). Mais mon gros coup de cœur de ce film c’est Cécile Cassel qui joue Alexandra la meilleure amie de Maya qui une fois de plus, éclaire chacune de ses scènes (un jour, je vous parlerais de mon amour pour cette comédienne).

Cécile Cassel, mon rayon de soleil même quand elle fait la gueule.

Bien que le sujet puisse apparaître comme communautaire, les rires provoqués ne le sont absolument pas. Et ils sont très nombreux. Résultat, on sort de là avec le sourire. Si on n’est pas à cheval sur la cohérence et le scénario, on passe même un bon moment.

Ah oui, j’allais oublié de vous parler du beau gosse hyper sympa. Encore une prise de risques.

Mélanie