Turismo ? Nao conosco !

Publié le 17 août 2013 par Domtraveller

Si vous parlez de tourisme en Amapa, un des états amazonien, il est fréquent que l'on ne comprenne pas... Les brésiliens eux mêmes sont des touristes en leur pays, mais en premier on va dans la famille, puis participer à des manifestations religieuses dont le Cirio de Nazareth à Belem est un exemple majeur, enfin si certaines pousada fleurissent en périphérie des villes, c'est pour la bagatelle sans complexe de certains riches un peu volages. 
Ainsi le tourisme est l'affaire de réseaux assez bien structurés au Brésil. Mais ce n'est pas en pensant à un développement touristique que les brésiliens font de la cuisine de rue, installent des terrasses , mais pour le propre confort de leurs congénères.

L'article du Monde du 15 aout 2013 (abonnés) indique que le Brésil a accueilli dix fois moins d'étrangers que l'Espagne, cinq fois moins que Paris...
L'article évoque la croyance dans le travail pour sa survie, le manque d'envie de voyage des brésiliens par manque d'argent.
Si les plus riches partent en Europe pour ses produits de luxe et sa culture, en héritage de la période faste du caoutchouc, les plus pauvres n'hésitent pas au contraire de ce que dit l'article, à "migrer" car il s'agit bien de migration pour trouver du travail. Ainsi les fêtes de Noël (virado do ano) et de fin d'année sont des moments privilégiés pour des retrouvailles, parfois endeuillées magistralement par la corruption, comme lors du naufrage du Novo Amapa, en 1981, avec 400 naufragés sur l'Amazone; le navire retournant à Jari a touché un banc de sable dans la nuit et le navire était surchargé, par simple désir de profit. Alors il n'est pas étonnant que le peuple demande plus de confort et de sécurité dans ses déplacements, même au quotidien pour se rendre au travail.
L'autre obstacle au développement touristique est encore la volonté de profit des entreprises produisant la bière et les alcools. La bière est la plus consommée de manière populaire, et embrume les esprits et provoque des accidents.  
La religion évangélique essaie d'endiguer la vague, mais certaines fêtes religieuses et de la crevette (Afua) voir:
http://www.youtube.com/watch?v=o0-wH2P9CGc 

...acceptent facilement des beuveries , comme si les transes sprituelles nécessitaient de s'imbiber de cette façon. Une origine mystique à ces déplacement se trouve dans la recherche du roi enchanté, lire:

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0003-9659_1960_num_9_1_2684
La tradition du carnaval amène son lot de touristes , mais cet événement majeur de la culture festive brésilienne ne semble pas suffire à l'économie ; le seul projet est bénéfique pour la population qui se prépare toute l'année avec les écoles de samba. Les autres défilés de rue facilitent encore la consommation d'alcool. (bière et rhum, cachasse) 
Un tourisme écologique existe avec le fameux parc du Pantanal, mais ce site est assez reculé et loin des voies aériennes majeures. Les structures semblent en croissance, mais comme toujours, la croissance touristique dans les lieux préservés naturels est plutôt néfaste et il faut bien gérer l'aspect écologique.
Le journal de l'Amazonie ne  peut cependant que s'allier aux penseurs en faveur d'une action de paix entre les hommes, le tourisme culturel au Brésil... 
DD.