Les sanctions liées au vote de l’avenant 8 vont être appliquées, plus de 550 médecins ont reçu courrier de l’assurance maladie : 550 coupables de fait : ils doivent changer leurs pratiques tarifaires sur le champ, s’ils ne le font pas, ils seront jugés… et condamnés !
Remarquons à ce stade que changer sa pratique c’est donner raison aux responsables de ce simulacre de justice, ne pas le faire c’est être jugé sans accès aux pièces du dossier, sans possibilité d’avocat, par un tribunal composé de 12 représentants de l’administration et de 12 médecins issus en majorité des syndicats signataires. Coupable, ou… coupable, pas d’autre issue !
Rappelons également que le directeur de l’assurance maladie a tous les droits, il désigne le coupable, définit sa peine, le condamne. A ce jour, les médecins, comme la grenouille dans son bocal dont l’eau chauffe lentement, acceptent.
Les réseaux de soin votés au Sénat vont impacter de façon violente nos partenaires : dentistes, opticiens, prothésistes. Les professions dont le remboursement par la sécurité sociale est majoritaire, ont été, suite à l’intervention de nos jeunes confrères de l’ISNI et de l’INSCCA, écartées des réseaux fermés et du remboursement différencié… Pour l’instant… Déjà E. Caniard annonce la possibilité d’attaquer le texte en constitutionalité s’il était voté en l’état… Les dentistes, opticiens, prothésistes risquent donc d’être le prisme au travers duquel nous voyons notre avenir. Une médecine dirigée, marchandisée, encadrée par un financeur devenu organisateur pendant que la sécurité sociale se désengage. Le risque est immense, mais la couleuvre est avalée, et les médecins comme la grenouille….acceptent
Jusqu’à quand ? …
L’UFML n’accepte plus, et, depuis des mois est entrée en résistance contre l’avenant 8 et ses tribunaux d’exception, contre les réseaux de soin et leur médecine marchandisée, contre les obligations diverses et variées alors que nous ne sommes plus honorés à la hauteur de nos responsabilités de nos rôles et pratiques, contre les subventions insultantes, contre les solutions idiotes et hors de propos, et contre le désengagement de la Sécurité Sociale au bénéfice de puissances financières. L’UFML appelle au réveil ! N’acceptez plus, le combat est devant nous, nous le gagnerons ensemble !
Source : Newsletter de l’Union Française pour une Médecine Libre, 21 août 2013