[Avis] Alabama Monroe (The Broken Circle Breakdown) de Felix Van Groeningen

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Synopsis:

Didier et Élise vivent une histoire d’amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l’Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle…

Mon avis:

Alabama Monroe me plaisait pour son affiche, pour son synopsis. J’avais peur de pleurer comme une madeleine en allant voir le film de Felix Van Groeningen. Oui, je me méfie depuis The Box des couples avec enfants. Les divers échos dithyrambiques que j’ai pu lire depuis Cannes m’ont poussée à céder à la tentation avec une boîte de mouchoirs. Je me suis rendue à une avant-première au Max Linder tout curieuse du résultat. En dehors des notes de musiques de la B.O Blue Grass sensas, je n’avais pas d’autres informations.

Alabama Monroe a été une surprise. Une boule d’émotions me prend encore plusieurs semaines après la projection. J’ai eu le coeur serré. Les larmes aux yeux à de nombreuses reprises. C’est typiquement le genre de films qui me remuent. Je ne suis pas sûre de pouvoir un jour le revoir. Trop de sensations, trop de retournement pour moi. La qualité est au rendez-vous, ce n’est pas ça. C’est juste que mon âme de maman a du mal ainsi que mon côté fleur bleue, les thèmes maternité, paternité, responsabilité, deuil… secouent.

L’amour d’un couple, l’amour de deux êtres qui s’aiment plus que tout, l’amour de deux parents. La détresse, les conséquences d’une perte, la descente, le deuil, plusieurs sujets brillament mis en scène avec des accents musicaux à secouer les palpitants. Certains trouveront l’oeuvre trop larmoyante, trop forcée. Dans le même domaine, je crois que La guerre est déclarée ne m’avait pas autant touchée. La digestion est rude. Le traitement du deuil, de l’enfant malade est original. Il est ponctué de concerts, de musiques, de dialogues, de retour en arrière qui décompressent un peu l’ambiance tout en ne le lui enlevant pas son sujet dur. La pause musicale m’a permise à de nombreuses reprises de ne pas sombre totalement dans la tornade des sentiments.

Je ne peux pas trop en parler sans dévoiler toute la trame. Alabama Monroe a un montage permettant de donner une narration étonnante, déroutante de son histoire, le désordre ponctue assez bien les sentiments de ses protagonistes à mes yeux. Il accentue les moments heureux et malheureux qui se succèdent dans une vie. Encore plus dans celle déployée sous les yeux du spectateur.

Alabama Monroe s’avère être une magnifique histoire d’amour. Simple. Brute de sentiments. Elle donne envie de partir, d’aimer à tout rompre. D’aimer avec un grand A. Elle impose par ses deux héros: le chanteur du groupe The Broken circle Breadown, un cow-boy, un peu brute de décoffrage et la superbe chanteuse tatouée loufoque, franche et pétillante interprétée par Veerle Baetens. Leur romance détonne sous fond de musique. La naissance de Maybelle ouvre la porte à des cassures qui se produisent au fur et à mesure du temps. Leurs liens se métamorphosent.

Alabama Monroe a un visage tendre, beau, dur, réaliste triste et pourtant touchant. Le film touche à la religion avec les différences de point de vue: entre la croyance et l’athéisme. Chacun a sa manière de voir les choses, d’opter pour sa solution pour ne pas craquer. Les 3 acteurs principaux m’ont subjugués. Littéralement. Le trio formé par les deux parents et la petite fille m’ont semblé criant de vérité. Si vous cherchez du frais, du léger, cette pépite n’est pas du tout de ce genre. A la sortie, j’ai eu envie de croquer la vie, de danser et de pelotonner en souriant à ma famille.

Ma note:

8/10

3 Moop raisons de voir Alabama Monroe:

  • Pour ses acteurs
  • Pour la sujet du deuil et de la malade d’un enfant
  • Pour l’amour

Plus d’informations:

Sortie: 28 août 2013 / distributeur: Bodega Films / Help! Distribution / Genre: Drame

Casting: Veerle Baetens, Johan Heldenbergh, Nell Cattrysse, Bert Huysentruyt, Blanka Heirman, Geert Van Rampelberg, Jan Bijvoet, Nils De Caster, Robbie Cleiren

Merci au Club 300 d’Allociné pour la découverte lors d’une avant-première avec concert du groupe.