La trilogie du Cornetto, épisode 3: Le Dernier pub avant la fin du monde (2013)

Par Cbth @CBTHblog

ENFIN! Enfin le dernier épisode de la trilogie Cornetto est sur nos écrans! Après Shaun of the Dead et les zombies, Hot Fuzz et les films d’actions, notre trio préféré Pegg-Wright-Frost s’attaque aux films de science-fiction…

L’Histoire: Elle débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’exception de celui qui fut leur meneur, Gary King (Simon Pegg), qui souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé…

De g. à d.: Martin Freeman, Paddy Considine, Simon Pegg, Nick Frost, Eddie Marsan

Je ne vais pas vous mentir: j’étais déjà conquise avant d’y aller. Que voulez-vous, il y a des films comme ça, on sait qu’ils ne vont pas nous décevoir, on sait qu’on va passer un bon moment, on le sent! Lundi soir s’est donc déroulé l’avant-première française de "The World’s End" (oui, je fais ma relou, je préfère le titre original), après laquelle a eu lieu un sympathique Q&A avec Edgar Wright, parfait (lui aussi).

La trilogie Cornetto se termine en apothéose. On s’attaque ici au mythe de la fin du monde, et comme pour ses précédents opus, Edgar Wright réussit le pari de nous faire rire et frémir à la fois. Comme dit dans les précédents articles, ce n’est pas parce qu’on rit que cela n’est pas sérieux. Un film plus personnel, plus profond que les précédents, avec à l’intérieur des "bouts" de vie d’Edgar et de ses comparses (comme expliqué en Q&A, Edgar a tenté lui aussi le marathon des bars, en en faisant 6 sur 15…), et ça nous parle: la nostalgie de nos jeunes années, l’obligation de grandir, de s’assimiler, devenir comme les autres… Ou pas… Comment ne pas tomber dans l’extrême, que ce soit dans un cas ou dans l’autre? Des questions qu’on se pose tous les années passants. Certains écriront peut-être que c’est le "film de la maturité". Ce n’est pas exactement ça. C’est un film sur la maturité en quelque sorte, mais pas que. J’ai été assez bluffée par le scénario, et je parie que vous le serez aussi. L’écriture est impressionnante de justesse, les dialogues sont par moments absolument étourdissants (vu en V.O., je ne sais absolument pas ce que donne la V. F., j’espère qu’elle est à la hauteur). Et, bien sûr, un petit mot sur les acteurs. Simon Pegg est, comme à son habitude, parfait; Nick Frost qui, pour cette fois, n’a pas le rôle du looser, est absolument AWESOME; Martin Freeman est L‘agent immobilier; Paddy Considine est certainement le personnage auquel on peut le plus s’identifier; et Eddie Marsan est très touchant. Le casting est absolument parfait, tout est génial, et c’est un véritable plaisir que de retrouver deci-delà l’univers familier de la trilogie tout en étant transporté ailleurs. Oui, je sais, c’est une critique franchement enthousiaste et pas du tout mesurée, mais vraiment, là, je ne peux pas faire autrement. Alors vraiment, si vous avez aimé Shaun of the Dead et Hot Fuzz, vous accueillerez avec joie The World’s End dans votre vie! Mais prévoyez une petite pinte pour la suite, parce qu’après, il fait soif!

Pas d’image Cornetto cette fois-ci! A vous de le spotter tout seul! A la bonne vôtre!

Stéphanie