Mais où sont les leaders d'antan ?

Publié le 29 août 2013 par Leunamme

La crise syrienne met en valeur un phénomène qui touche toute la planète : la quasi totalité des dirigeants politiques de ce monde ne sont pas à la hauteur. Le meilleur exemple ? Baral obama face à la crise syrienne. Il y a quelques mois, face à la pression internationale qui poussait les Etats-Unis à prendre une position forte sur le dossier syrien Barak Obama avait déclaré que pour son pays il y avait une ligne rouge à ne pas franchir : l'utilisation d'armes chimiques. En le disant, il ésperait bien que Bachar Assad n'oserait pas franchir ce pas, et donc que sa menace ne servirait pas. Sauf que voilà, il se pourrait bien que le dictateur syrien ait franchi cette ligne rouge. Que fait Barak Obama ? Il serre ses petits poings, bande ses muscles et déclare que son pays va intervenir, que les Etas-Unis ne peuvent accepter qu'un pays bafoue les droits de l'Homme (ce qui serait nouveau !). Bref, on va voir ce qu'on vav oir ! Et bien : on voit. Personne ne peut dire si au final il y aura intervention ou pas, mais pour l'instant, en 24 heures à peine, le discours, lui, a bien changé. Désormais, on étudie la possibilité éventuelle d'une intervention. Bref, tout cela ne fait pas très sérieux.

Et que dire alors des positions françaises ou britanniques ? A Londres comme à Paris, les discours sont directement alignés sur ceux de Washington. Va-t-en guerre puis sur le recul au diapason de Barak Obama. Cameron comme Hollande passent pour des charlots ! S'il n'y avait pas des millions de vies en jeu, cela ferait bien rire. Pour l'instant, c'est surtout anxyogène, et peu rassurant.

Dans un tout autre domaine, on peut aussi se dire que face à la crise économique, ces mêmes dirigeants ont été bien à la ramasse. Rappelez-vous Sarkozy fier comme Artaban se vantant d'avoir résolu la crise, sauvez les banques presque à lui tout seul. Souvenons-nous que tous ils obéissent à la même loi d'airain de l'austérité guidée par les marchés.

Alors, on se prend à rêver à d'autres temps, quand les politiques prenaient leurs responsabilités. Face à la crise de 1929, Roosevelt avait su imposer une politique de redistribution, seul contre l'Europe entière, Churchill avait tenu, De Gaulle avait refusé de faire de la France le vassal de l'Amérique. Plus près de nous, même Jacques Chirac avait eu ce courage. Aujourd'hui, la politique du monde se décide à Wall Street, et les fantoches qui nous dirigent obéissent le petit doigt sur la couture.

Pourtant, avec ou sans ses guignols, le salut ne peut passer que par une seule solution : refaire de la politique et soumettre le pouvoir économique.