Bilan Parker (1/3) : Tony monte-arnaque

Publié le 04 septembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Il est le plus grand joueur français de tous les temps mais lui non plus n’a rien gagné. Voici son vrai bilan en bleu, celui que personne n’a jamais fait parce que TP il est trop génial. Premier épisode l’Euro 2003 que les Bleus doivent évidemment gagner puisque Moïso est là.

Suède, été 2003. A 21 ans, la nouvelle star du basket français vient de s’acheter une jolie bague NBA, la première d’une belle série. Avec lui, donc sans regarder les autres, la France est favorite de l’Euro au pays des Ibra. Les autres sont pourtant bien autour de Tony pour lui permettre d’aller en demie à l’occasion de ce quart de finale contre la Russie de Kirilenko. Diaw notamment qui n’est pas encore le vieux sage de l’équipe mais pas non plus une star internationale, qu’il ne sera jamais. Par contre il est là pour défendre sur les bons d’en face, il le fait et Parker peut tranquillement être le meilleur marqueur des siens. 18 points c’est bien, 5/14 un peu moins mais le dieu du basket, qui n’est pas Georges Eddy, a inventé les lancers-francs pour arranger tout ça. Mais ça marche pas à chaque fois, on verra ça en 2005.

Parker est bien là, prêt à jouer ses 35 minutes en demie contre la Lituanie (à voir ici). Longtemps ça va bien se passer : Weisz est sur le banc et il a bien retenu après 2001 que faire jouer 3 minutes à Tony en quart c’était bon ni pour Tony, ni pour lui. A côté de Weisz, il y a son assistant Vincent Collet, dont on ne sait trop s’il s’occupe de la tactique, de la succession ou de montrer son visage à Tony pour qu’il le reconnaisse quelques années plus tard. Le match est serré, les Lituaniens n’en sont pas vraiment puisqu’il sont d’une adresse catastrophique, mais les Français aussi. Et parmi les Français, il y a Tony. Mais les -cius et les -skas vont se réveiller à 70-65 pour la France. Il reste deux minutes, tout est une question de défense et de gestion de la possession, autrement dit une affaire de meneur.

Croyez-le ou non, la France ne marquera plus un point. Croyez-le ou non, il ne faudra pas 30 secondes pour que les Kaunas de gâchettes ne reviennent à 70-70. Tony prend alors, enfin, ses responsabilités au shoot et réussit à toucher l’arceau, ce qui est déjà bien vu la suite. A peine le temps de se demander où c’est la Lituanie qu’elle passe à 72. Mais la France ne marquera plus un point, donc pas deux non plus, ni trois. Peut-être parce que les sbires de Sabonis ont eu l’idée de faire sortir Foirest pour sa 5e faute plutôt que Tony. Il leur en saura gré sur la dernière possession. C’est à 15 secondes de la fin, la Lituanie a toujours 2 points d’avance et il y a un temps mort. Eddy explique que Tony va pénétrer mais il ne parle pas encore d’Eva Longoria, Cozette amorce sa phrase sur la légende naissante et la conclut plus vite que prévu par « et Tony qui perd la balle ! ».

La dernière possession suivante, au match de classement pour être sur le podium, il ne la perdra pas. Il l’enverra haut dans le ciel et pour quelques centimètres elle atterrira dans des mains italiennes plutôt que dans le filet. Il restait une seconde. L’histoire retiendra plutôt que Tony a marqué ce soir-là 24 points, à 10/22 dont 1/7 à 3 points. Pas la peine de chercher à comprendre : il a fait qu’une passe de tout le match, et la France a perdu. L’histoire ne retiendra pas en revanche que la France avait torché l’Italie en poule 85-52 et qu’il avait fait 5 passes. Après tout le mal était fait. Ah bah non, le 3e allait aux JO, pas le 4e. Tant pis pour la médaille d’argent à défendre, c’était celle de Rigaudeau.

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