Protéger vos oreilles quand vous prenez l'avion!

Publié le 06 septembre 2013 par Harmonic777888 @phbarraque

Voyager en avion ne s’avère pas toujours une expérience positive en raison des changements de pression atmosphérique auxquels notre corps, et particulièrement nos oreilles, sont soumis. Certains iront même jusqu’à se priver de prendre l’avion à cause de mauvaises expériences dans le passé.

En effet, le changement rapide de pression atmosphérique lors d’un voyage en avion n’est effectivement pas sans conséquence physique sur nos oreilles. Plus on monte en altitude, plus la pression atmosphérique extérieure diminue. En raison de cette dépression barométrique, l’air qui se trouve à l’intérieur de l’oreille moyenne va chercher à se déplacer vers l’extérieur, c’est-à-dire vers le milieu atmosphérique le moins dense, créant ainsi un surplus de pression dans la cavité de l’oreille moyenne. Ce changement de pression est normalement bien toléré par les passagers, puisque le surplus d’air est facilement évacué par la trompe d’Eustache, petit tube qui relie l’oreille au nez et à la gorge. C’est plutôt lorsque l’avion atterrit que le phénomène inverse se produit et que certains connaîtront de l’inconfort auditif.

Lors des phases d’atterrissage, la pression atmosphérique ambiante augmente graduellement et exerce une pression externe sur le tympan. Nous devons à ce moment-là solliciter les muscles qui entourent la trompe d’Eustache pour parvenir à rééquilibrer les pressions de part et d’autre du tympan. C’est pourquoi il est souvent recommandé de mastiquer, bâiller, avaler, se moucher ou faire bouger rapidement la mâchoire, puisque ces actions permettent l’ouverture active de la trompe d’Eustache. La pression de l’oreille est alors rééquilibrée sans douleur.

 Certaines personnes qui ont une sensibilité au niveau des oreilles risquent alors de subir ce que l’on appelle un barotrauma, c’est-à-dire une inflammation de l’oreille qui est occasionnée par un changement drastique de pression atmosphérique. Des antécédents d’otites à répétition ou la présence d’une congestion nasale précédant le vol en sont quelques exemples. Si tel est votre cas, il est plus qu’important d’appliquer les conseils que je vous ai indiqués, et ce, à plusieurs reprises durant le vol, et particulièrement lors de l’atterrissage. Dans le cas d’une congestion nasale ou d’une allergie saisonnière, il peut être indiqué d’utiliser des décongestionnants avant l’embarquement. Si toutefois vous ressentez de la douleur avant même de prendre l’avion, que vous faites de la fièvre ou encore si vous avez une sinusite, il est fortement recommandé de consulter un médecin avant votre voyage.

Il existe également des facteurs externes qui peuvent expliquer que d’un vol à un autre nous ne ressentions pas les mêmes symptômes. Cela dépend, entre autres, de la taille et de la vitesse de l’avion, de l’altitude de croisière et d’une mise sous pression satisfaisante à l’intérieur de la cabine. Ce qui veut dire que si vous avez ressenti des symptômes lors d’un vol antérieur, il n’est pas dit qu’il en sera de même lors d’un prochain voyage. De quoi vous rassurez !

 Un dernier mot pour les personnes souffrant d’acouphènes ou d’hyperacousie, suivez les conseils décrits plus haut et écoutez avec un bon casque des fréquences thérapeutiques, des bruits blanc ou rose particulièrement durant les décollages et les atterrissages. Réglez avec précaution le flux d’air au-dessus de votre siège et détendez-vous le plus possible. Il n’y a rien de plus mauvais que de crisper les mâchoires pendant un voyage en avion.

 Philippe Barraqué, docteur en musicologie,musicothérapeute

CD Stop Acouphènes™, CD Cortex™ Bruits blanc rose brown : www.stop-acouphenes.fr

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Source : Kathia Faust, audiologiste (Lobe magazine)