Son Bien-être, le construire au quotidien.

Par Sandy458
 

Perdre le soutien de la terre, développer ses racines…

La grue du lac se pose sur le rocher,

L’aigle s’étire dans le souffle du dragon,

Pendant l’envol de l’hirondelle, je puise l’eau du lac,

Les Lao gong (point situé dans au centre de la paume des mains) frémissant je cherche la lune dans la mer.

Feu et eau s’harmonisent.

C’est la longue marche qui va du jing (substance pure) au qi (énergie) jusqu’au chen (l’esprit).

 La transformation se reflète dans le ciel pur.

Les plantes des pieds en contact avec la terre, inspiration, expiration, les gestes au ralenti.

Pendant des millénaires, les  mille mains sacrées nous ont exhortées de ne pas séparer le corps et l’âme, d’agir par non agir, de  faire par non faire.

Et au final d’avancer…

Les mois s’écoulent, difficiles, pesant, trop denses.

Vous avez la sensation de courir après le temps, d’être sans cesse sur la brèche, sur les nerfs.

Il n’y a qu’au moment des vacances que vous regagnez un semblant de sentiment de détente et encore ! Il vous arrive de songer à la reprise et de vous sentir angoissé par anticipation.

Bref, vous vivez dans la sensation d’un bonheur qui vous fuit plus vous tentez de l’approcher.

Vous avez pourtant l’essentiel : un toit, une famille, un travail, la santé…

Malgré cela, vous êtes englué dans un cercle vicieux qui cloue votre esprit, le crucifie…

Il y a quelques années de cela, ces phrases me décrivaient.

Mère de 2 enfants, un poste à responsabilités, des obligations, des journées toujours trop courtes, le temps qui s’accélère, la gorge serrée dès le réveil devant ce qui s’annonce comme une poursuite éperdue qui mènera jusque tard dans la soirée. Et tout doit toujours être parfait…

D’un naturel plutôt optimiste et dynamique, je m’étais pourtant laissée prendre au piège de la sinistrose et du désir d’un trop grand contrôle de la vie !

Après un week-end axé sur la détente au Relais de la Forge où j’ai testé les bienfaits du lâcher prise, de la relaxation, du Qi gong et autre Shia-tsu, j’ai décidé de me donner les moyens de sortir du cercle et de trouver ce qui me convenait pour échapper à ce qui me faisait étouffer et m’empêchait de saisir les petits bonheurs que recèle le quotidien.

J’étais décidée à me débarrasser de la gangue de fatigue chronique qui m’alourdissait et qui au final me rendait plutôt désabusée.

Dans les lignes suivantes, je décris ce qui a fonctionné pour moi.

A chacun de trouver sa voie mais ces quelques suggestions peuvent vous placer sur votre nouveau chemin.

Comme dit Lao-Tseu : « le voyage de 1 000 kilomètres commence au premier pas… ».

Etre attentif au quotidien…

Bien sûr, votre vie ne va pas être éclaboussée d’un intense bonheur du jour au lendemain, vous laissant sans souffle sous le flot divin !

Le bonheur dont je parle est plutôt celui que nous saisissons dans les petits riens que nous croisons dans notre quotidien.

J’ai pris l’habitude – plutôt que de planter mon regard sur le bout de mes chaussures – de regarder autour de moi.

Je vois toujours un bout de ciel, un rayon de soleil qui joue sur une surface et révèle un monde coloré, un détail que me ravit ou qui me force à m’étonner.

Ainsi, je me suis habituée à me replacer positivement dans le quotidien, à m’entraîner à le redécouvrir avec d’autres yeux plutôt qu’à le subir pour finir par l’ignorer.

Quoi de plus galvanisant dans une journée banale que la vision d’un brin d’herbe fièrement dressé au milieu du bitume tel un clin d’œil de la vie adressé à qui voudra bien lui prêter son attention ?

Je pense que c’est la capacité à trouver des sujets d’émerveillement simples qui nous manquent cruellement. Il n’est pas question de se transformer en « ravi de la crèche » mais bien de se réapproprier sa vie dans toute sa simplicité et dans ses petites merveilles.

Nous vivons, nous sommes ici, nous faisons partie des choses qui nous entourent et c’est déjà remarquable en soi.

Sourire à soi et aux autres.


S’il y a un geste des plus simples qui est capable de métamorphoser votre quotidien, c’est bien celui-là !

Essayez !

Rien que le geste de mobiliser les muscles de son visage et d’en faire une habitude comme respirer vous place dans un nouvel état d’esprit.

Souriez-vous, vous méritez votre sourire.

Souriez aux autres, vous attirerez la sympathie et parviendrez à percer de tristes armures !

Et si vos interlocuteurs ne sourient pas en retour, persistez. Le sourire est comme le rire, il finit par se révéler communicatif.

Savoir se faire plaisir sans remord.


Stop à la culpabilité (c’est très féminin…) !!

Si le désir de faire plaisir aux autres est louable, il ne faut pas s’oublier soi-même.

Cela ne sera pas au détriment des autres, de votre famille, de vos amis, je peux vous rassurer d’avance si en lisant ces lignes vous sentez que votre altruisme forcené vous bloque déjà…

Dégager régulièrement une heure où même 30 minutes rien que pour soi est une première étape. Vous avez le droit de profiter et de vous faire plaisir.

Si, si !

Chasser les fausses contraintes et minimiser les vraies !


Listez vos contraintes plus ou moins pesantes. Il y a fort à parier que vous trouverez le moyen d’alléger votre emploi du temps en rationalisant vos activités ou en les simplifiant sans que cela pèse sur la qualité. Et puis, déléguez dès que possible…

Vous pouvez gagner du temps en admettant que vous pouvez alléger votre emploi du temps.

 


Lâcher prise…


Cessez de vouloir tout contrôler dans les moindres détails. Vous y gaspillez une part importante de votre énergie.

Les choses ne sont pas comme vous le fantasmiez ? Etait-ce seulement  réaliste et raisonnable ? Probablement pas…

Acceptez vos limites et celles des autres et arrêtez de vous épuiser à courir après une perfection illusoire.

Soyez vous-même avec vos forces et vos points moins aboutis… et pariez sur ces forces avant tout !

 

Tenter de nouvelles expériences et cesser de tout remettre à plus tard.


Vivez dans le présent !

A force de se dire qu’on fera ceci ou cela plus tard,  quand les enfants seront grands/le chien sera mort/la belle-famille sera partie en vacances prolongées/les poules auront des dents (rayez les mentions inutiles), on risque d’attendre tellement longtemps qu’on ne sera plus en mesure d’agir.

Bannissez aussi les « ce n’est pas pour moi », « je ne suis pas capable »… donnez-vous les moyens de vos envies même à petite échelle.

Sachez ne rien faire.


Apprenez à vous  poser, à développer des phases contemplatives,  à vous fondre dans votre environnement par le non agir et le non faire…

Vous pensez que vous perdez du temps en ne faisant rien ? Vous serez surpris de constater combien « perdre du temps » permet au contraire d’en gagner grâce à un jugement calme et serein, débarrassé d’une  agitation polluante et stressante.

Même si chacun doit trouver sa propre voie, je vous propose dans la partie suivante de cet article, mes « trucs » personnels pour vous faire une idée.

Je ne suis pas experte dans les 2 dernières disciplines que je vais introduire,  ne pratiquant qu’à un humble niveau,  aussi je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher de professionnels et de consulter la littérature abondante sur le sujet…

Un seul mot d’ordre donc : testez, cherchez par vous-même et vous découvrirez ce qui vous convient…

Méditer…


Il est impossible de donner une méthode de méditation en quelques lignes.

Comment résumer ce qui met des années à être acquis ?

Voici néanmoins une approche…

Asseyez-vous sur une chaise ou en position du lotus si vous préférez, le dos droit, les pieds posés au sol, les mains sur les genoux. Votre position doit être agréable et vous ne devez ressentir aucune tension.

Fermez les yeux pour vous aider à vous isoler.

Concentrez-vous sur votre respiration…

Vous allez sentir des pensées assaillir votre esprit. C’est normal, elles viennent par vague. Il faut les regarder passer et se recentrer sur sa respiration.

Commencez par une séance de 5 minutes puis passez à 10 minutes. Avec la pratique et l’assiduité, vous pouvez  augmenter votre temps de méditation.

Vous pouvez aussi visualiser  une belle image : une fleur, un paysage, la mer…

Très vite, ces séances deviendront indispensables tant vous goûterez au moment de paix qu’elles procurent.

 

 


Et le corps  dans tout ça ?


Si vous vous attaquez à votre état d’esprit, n’oubliez pas que vous avez aussi un corps. Calmer son esprit va de pair avec calmer son corps.

 

La marche.


Pratiquée au quotidien, à l’heure du déjeuner, pendant 15 minutes ou plus longtemps selon mes obligations, la marche fait partie de mon hygiène de vie.

Outre les bienfaits indéniables qu’elle a sur la santé, la marche est un sas de décompression, un moment privilégié ou la seule directive est d’aller là où mes pieds me guident, à un rythme humain.

Je dissocie cette marche quasi méditative de la marche plus soutenue ou de la randonnée que je pratique également, mais qui n’ont pas le même but…

Yoga


Le yoga fait partie des six écoles orthodoxes de la philosophie indienne « āstika ».

En Occident, nous le considérons comme une discipline sensée aider le pratiquant à unifier ses constituantes corporelles, mentales, spirituelles. Le yoga le plus enseigné en France est le hatha-yoga.

Outre les postures corporelles (asanas), il utilise la méditation, la respiration  et l’idée d’une ascèse morale…

Sans vous lancez dans la pratique assidue du yoga, vous pouvez utiliser des postures inspirées de la discipline pour faciliter votre éveil matinal et votre ancrage dans le quotidien. Pratiquées tous les matins, elles deviennent vite nécessaires au prélude d’une belle journée…

Ne pratiquez ces exercices que si vous êtes physiquement aptes et arrêtez-les ou diminuez l’amplitude à la moindre sensation physique désagréable !

Allongé, les jambes rassemblées sur le ventre. Etendez une jambe, pied fléchit vers vous puis pointé le pied. Expirez, ramenez la jambe sur le ventre.  Procédez de même avec l’autre jambe.

Les deux jambes ramenées sur le ventre, basculez les genoux sur le côté droit. Ils s’approchent du sol le plus possible. Cessez la posture à la moindre sensation douloureuse ! En même temps, allongez le bras inverse (si les genoux sont vers la droit, le bras gauche est étendu). Vous sentez que le côté du bras étendu est mobilisé, il s’étire.

Revenez à la position de départ puis changez de côté.

Complètement allongé sur le dos, alignez voter corps sur l’axe de la colonne vertébrale.

Détendez-vous.

Crispez votre visage, le regard orienté vers le haut. Sortez votre langue et expirez comme si vous étiez un lion rugissant (je sais, ça fait peur !). Relâchez tout et fermez les yeux. Recommencez l’exercice en orient le regard vers le bas puis droit devant vous. L’alternance crispation/détente provoque une grande sensation de bien-être.

Basculez sur le côté et relevez-vous doucement. Vous êtes prêt pour la suite…

Qi gong


Le Qi gong est une gymnastique traditionnelle chinoise qui s’est largement diffusée dans le monde entier, tout comme le Taï Chi. Il allie des mouvements lents et précis à la maîtrise de la respiration. Les exercices développent la concentration, le maintien du corps, le calme.

L’objectif traditionnel est de faciliter la circulation de l’énergie et de préserver le principe vital de l’être…

3 exercices sont plus particulièrement adaptés au quotidien et à une première approche de la pratique. Néanmoins, soyez attentif à ne pas perdre l’équilibre et à être physiquement capable à faire ses exercices !

Le matin…

Au réveil (après avoir pratiqué le réveil « yogi » proposé ci-dessus), placez-vous de préférence devant une fenêtre ouverte et/ou vous offrant une vision sur un espace vert (un arbre suffira !)

Placez vos deux mains sous le nombril.

Respirez profondément 3 fois de suite.  Prenez conscience du  flux qui monte dans votre corps depuis vos pieds.

Déplacez  le poids de votre corps sur une jambe.  Tout en inspirant, déployez lentement vos bras comme si vous étiez doté d’ailes duveteuses.

Pliez une jambe en expirant.

Changez de jambe et recommencez la séquence 3 fois, 6 fois ou plus si vous le désirez.

A la fin de l’exercice, procédez à la « fermeture » : main droite sur main gauche (l’inverse pour les hommes) posées sous le nombril.

Après la pause du midi…

Isolez-vous dans un endroit où vous ne serez pas dérangé pendant quelques minutes (les sanitaires…).

Formez une balle avec les mains. Pour cela, vous placez une main dessus et une main dessous devant l’estomac. L’espace entre les mains reste vide.

Pendant que vous inspirez, vous changez la position des mains : celle qui était dessous passe en dessous et vice versa.  

Expirez longuement en tendant un bras en l’air, paume vers le ciel. L’autre bras est tendu vers le sol, paume en bas.

Mettez-vous, sans forcer, sur les orteils.

Revenez à la position de départ et changez de côté.

A la fin de l’exercice, procédez à la « fermeture » : main droite sur main gauche (l’inverse pour les hommes) posées sous le nombril.

Au cours de la journée…

Si vous avez besoin de souffler un peu, prenez quelques minutes pour vous.

Debout ou assis derrière votre bureau (ça fonctionne aussi et c’est plus discret !) formez un triangle avec vos mains à fauteur de votre ventre. Joignez et appuyez légèrement  vos pouces, index et majeurs.

Positionnez vos pouces à hauteur du nombril.

Respirez profondément et calmement…

Le soir avant de vous coucher…

Mettez-vous debout, bien campé sur vos jambes mais les genoux légèrement fléchis.

Prenez un moment  pour prendre conscience de votre position et des sensations qui vous parviennent.

Soulevez les bras sur les côtés de votre corps en dessinant la forme d’un cercle.

 Joignez les  paumes des mains au-dessus de votre tête. Les bras sont étirés mais restent souples, coudes non bloqués.

Descendez les mains jointes devant votre visage. Attardez-vous devant la gorge, le cœur, le ventre. Pendant la descente des mains, restez bien dans cet axe.

Au niveau de ventre, séparez vos mains, les bras redescendent étendus et décontractés.

A la fin de l’exercice, procédez à la « fermeture » : main droite sur main gauche (l’inverse pour les hommes) posées sous le nombril.

Cet article touche à sa fin.

J’espère qu’il vous aura donné quelques repères, quelques clés pour songer à votre espace personnel.

N’attendez pas un grand bouleversement tonitruant et instantané dans votre vie.

Etre plus détendu tant dans l’esprit que dans le corps vous aidera à mieux appréhender les moments difficiles.  Car si être positif et zen ne peut écarter les coups durs de votre chemin, cela vous aidera à mieux traverser les périodes de turbulences en mobilisant la force de votre bon état d’esprit et en mettant en œuvre vos « trucs » personnels.

De plus, votre ressenti quotidien s’en trouvera plus serein, plus posé. Vous serez moins sujet à l’effet du stress.

Vous vous (re)trouverez.