Critique Ciné : Almost Christmas, banale médiocrité

Par Delromainzika @cabreakingnews

All is Bright - Almost Christmas // De Phil Morrison. Avec Paul Giamatti et Paul Rudd.


All is Bright est une petite comédie noire américaine qui tente de nous raconter l'histoire d'amitié de deux hommes (Dennis et Rene). Si l'idée est assez louable, notamment aidée par l'esprit de Noël, le film s'engouffre un peu trop rapidement dans l'ennui alors que la banalité de la vie des personnages n'aide pas vraiment le spectateur a voir l'intérêt du film. Signé Melissa James Gibson qui a déjà écrit trois épisodes de The Americans, le scénario ne parvient pas à trouver le ton juste afin de ne pas nous ennuyer. Alors certes, Paul Giamatti et Paul Rudd sont deux acteurs talentueux, on ne peut pas leur enlever, mais personnellement j'attendais tout de même un peu plus d'un film qui à mon sens ne savais tout simplement pas où il voulait aller. Le metteur en scène du très bon Junebug ne parvient pas transformer cette histoire aussi jolie soit-elle en récit touchant. Je n'ai pas réussi à me sentir concerné par All is Bright à mon grand regret. J'ai entamé le film plein d'espoir et je finis avec une déception sur le dos.
Libéré sur parole, Dennis accepte de vendre des arbres de Noël avec son ancien pote Rene afin de se faire suffisamment d'argent pour payer à sa fille le piano qu'elle a toujours voulu.
Le plus gros problème de All is Bright c'est que le film semble coincé. En effet, la direction qu'il tente de prendre aurait largement pu être intéressante mais le résultat final est particulièrement décevant. Le film ne cherche jamais à nous surprendre. Alors certes, on peut saluer le fait que Phil Morrison s'intéresse à un lieu (une intersection) sauf que je ne retrouve pas le réalisateur qui m'avait séduit avec son précédent film. Fort heureusement qu'au milieu de tout ça il y a Paul Giamatti et Paul Rudd qui ne s'en sortent pas trop mal dans des rôles qui semblent leur aller comme un gant. On peut regretter que le script ne cherche pas à creuser les personnages mais seulement à jouer sur leurs retrouvailles. Il aurait certainement fallu un film plus fluide et moins bourratif. Le style qu'il tente de nous imposer n'est clairement pas ce que j'aurais voulu. Surtout quand on me la présence comme une comédie noire et que ce n'est que la moitié du genre du film.
On peut également saluer quelques scènes réalisées avec soin (c'est tout de même assez élégant) mais le style est aussi l'un des défauts de All is Bright par moment. Notamment quand le film commence à s'empêtrer et à devenir particulièrement brouillon. Au milieu, on s'ennui car les personnages ne semblent pas avancer et il ne semble pas y avoir de but si ce n'est qu'ils se retrouvent tous les deux autour d'un unique et même but : le piano. Finalement, comment ne pas être déçu que de voir qu'après une longue pause le réalisateur revient avec une oeuvre aussi médiocre surtout qu'il avait largement toutes les cartes en main pour nous sortir un très beau film notamment en traitant un peu plus cette histoire de réhabilitation dans la société des délinquants. C'était un sujet qu'ils auraient pu creuser mais qui est malheureusement effleuré sans grand intérêt.
Note : 4/10. En bref, le film tente de mettre en lumière des personnages banals. Malheureusement, leur histoire s'engouffre rapidement dans quelque chose de bourratif.