Tout ce que nous aurions pu etre toi et moi si nous n’etions pas toi et moi – albert espinpsa

Par Carnetdelecture

Un titre à rallonge qui interpelle, une couverture ornée d’un oreiller qui invite à la rêverie, il n’en fallait pas plus pour que je m’empare de ce roman. Comme quoi, le choix d’un livre tient parfois à peu de choses…

Dans un futur qui ne semble pas si lointain, nous suivons Marcos dont la mère vient de décéder. Très proche d’elle, il décide d’opérer un tournant dans sa vie et fait le choix de mettre fin à son sommeil, de rester éveillé en permanence. Parallèlement à cette décision, la police demande à Marcos d’examiner « l’étranger » et de découvrir, grâce à son don, s’il est bien ce qu’il prétend être. Car Marcos a la faculté de pouvoir « lire » les gens, de pénétrer leurs souvenirs pour mieux les connaitre.

Premier roman d’Albert Espinosa, Tout ce que nous aurions pu être… a, comme c’est souvent le cas, le défaut d’être un peu brouillon. Plusieurs thèmes sont abordés sans que l’on comprenne le lien qui les unit. Comme une suite d’objets que l’on aurait posé les uns à coté des autres sans logique.

La relation à la mère est le fil conducteur de ce roman étonnant. Une mère absente physiquement mais qui occupe sans cesse les pensées de Marcos. Marqué par le raisonnement original d’une mère artiste, il la cite à tout bout de champs, comme l’enseignement d’un sage.

Le sommeil et son absence occupe également une place importante en début de récit mais il sera pratiquement balayé à l’arrivée de cet étranger qui est l’occasion d’aborder la question du don que détient Marcos.

Un roman qui parle de la vie, des vies… mais qui m’a laissé un gout de peu. Le récit se s'éparpille en tous sens, sans jamais approfondir un sujet, ce qui laisse un sentiment de dispersion. Dommage.

Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n’étions pas toi et moi – Albert Espinosa – Editions Grasset & Fasquelle – 2012