Darren Aronofsky a su distiller un large panel d’émotions à travers sa filmographie. Le choc avec Requiem for a dream. La passion avec The fountain. La nostalgie avec The wrestler. Ici, il aborde à nouveau la paranoïa, sujet qu’il avait déjà traité avec son premier long, Pi.
Sur fond de danse classique, Black Swan suit la carrière artistique de Nina (Natalie Portman), s’arrachant pour décrocher et incarner parfaitement le cygne noir du célèbre Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Cette quête de la perfection se trouve troublée par l’arrivée de Lily (Mila Kunis), une autre prétendante, posant des bâtons dans les roues.
S’il semble parfois "copier" sur le Mulholland Drive de David Lynch, toutes proportions gardées, Black Swan propose toutefois un bel exercice de mise en scène, et parvient à insuffler le malaise, en permettant au spectateur de naviguer sur des vagues de ressentis très hétérogènes. Malsain ? Surement. Peut-être parfois grandiloquent, diront certains. Mais, au final, diablement efficace ! Natalie Portman offre ici une prestation de haut vol, qui serait dommage de rater (peut-être la meilleure de sa carrière à ce jour) ce qui lui vaut de décrocher en 2011 l’Oscar de la meilleure actrice. Mérité.
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