D'une manière générale, aucune grande révolution ne semble être sortie de l'événement, auquel participaient bon nombre d'entreprises, jeunes ou moins jeunes, que nous avons déjà pu croiser par le passé : BehavioSec, Cardlytics, CoverHound, Jumio, Manilla, mBank, miiCard, Numbrs, Toopher… La plupart de celles-ci présentaient donc plutôt des évolutions sur des solutions existantes, dont certaines méritent malgré tout de s'y attarder.
Conséquence logique de cette continuité, les thèmes de prédilection des démonstrations restent aussi relativement stables par rapport aux sessions passées : la gestion de finance personnelle (PFM) revient en force, avec quelques variantes marquant une différenciation des offres, le conseil financier automatisé est toujours aussi populaire et, enfin, la sécurité sous toutes ses formes continue à mobiliser la créativité et les énergies.
Au-delà de ces tendances, voici une petite sélection, parfaitement subjective, des 5 startups qui m'ont le plus séduit, parmi les 70 qui se sont succédées (chacune pendant 7 minutes) sur les planches du Finovate Fall 2013.
Le principe est extrêmement simple : l'utilisateur du service détermine un pourcentage de ses dépenses qu'il souhaite affecter à ses économies (un compte d'épargne classique, un plan retraite…), voire à une œuvre caritative. Dès lors, après chaque achat réalisé, un montant proportionnel au prix payé est transféré automatiquement vers la destination choisie. L'application mobile de Saved+ permet de suivre au jour le jour les sommes ainsi "détournées", petit à petit : épargner devient une source de satisfaction, indolore.
Ainsi, là où une majorité d'outils de gestion de budget se contente de laisser l'utilisateur définir ses projets et s'organiser pour les atteindre, GuideMe va analyser ses habitudes de dépenses et, en fonction de son comportement financier, lui proposer une stratégie personnalisée. La plate-forme va ainsi remplir pleinement le rôle de conseil qui est seul capable de motiver l'utilisation durable d'une plate-forme de PFM.
L'idée est née d'un constat : il nous arrive fréquemment, dans la vie quotidienne, d'avoir besoin de partager nos données financières avec d'autres personnes, par exemple des parents divorcés avec leur enfant ou une personne âgée avec une assistante personnelle. C'est justement ce que propose Tandem, qui permet de partager sélectivement l'accès à tel ou tel compte avec une autre personne ou un groupe.
Comme les précédents, ce concept peut difficilement justifier un produit. En revanche, ils peuvent tous susciter des réflexions utiles sur des fonctions capables d'enrichir des plates-formes souvent banales.
Par sa position, l'employeur est en mesure de limiter le risque financier de ce type de crédit et, en conséquence, de faire baisser le taux d'intérêt pratiqué, au bénéfice de ses salariés. De son côté, la startup apporte une gestion automatisée du dispositif, qui permet à ses clients de se décharger de cette tâche. Enfin, les difficultés financières constituant une importante source de stress et d'absentéisme, donc de perte de productivité, les entreprises trouveront aisément leur intérêt à mettre en place un tel système.
Le principe semble tellement évident qu'il conduit à se demander pourquoi les prêteurs (usuriers) spécialistes des avances sur salaire existent encore (aux États-Unis) !
En effet, elle semble représenter ce que serait une banque si elle était crée par Mark Zuckerberg : l'inscription via un compte Facebook, des échanges d'argent entre particulier par un simple message privé, une présentation des transactions sous forme de "timeline" (avec possibilité de commenter, de géolocaliser et d'ajouter des photos à chaque achat), la vérification d'identité grâce à ses amis sur le réseau social…
Avec Instabank, la nouvelle génération d'établissements 100% mobiles vient de s'enrichir d'un rejeton supplémentaire, tout à fait digne de sa famille grandissante, définissant même une nouvelle frontière !