Quand l’ego d’Alexander Wang dérange…

Publié le 21 septembre 2013 par Generationnelles @generationnelle

Folie du logo et politique de communication contestable, de quelle époque vient Alexander Wang ?

La grand messe modeuse de la grosse pomme a rendu hommage à son petit prodige, qui officie depuis peu à la tête de Balenciaga: Alexander Wang. Le 7 septembre dernier, le gratin a pu admirer sa collection, aux inspirations clairement années 90. Le détail qui a fait mouche? Le nom du directeur artistique estampillé ici et là. Sur des gants longs, sur la poitrine, sur des trenchs.

Egocentrisme ? Goût de la dérision ? Ou crie d’amour pour l’ultime décennie du siècle dernier ?

Ce petit détail n’est pas sans rappeler cet événement un peu inquiétant, daté du 13 juillet et dont une vidéo a été mise en ligne début août par l’équipe Alexander Wang.
Une armada de fans de la marque est rameutée, via Twitter, à une adresse à New York pour un événement dont la nature est inconnue. Des portes s’ouvrent, à la Star Gate, laissant aller la foule devant un écran géant. On y voit le visage du jeune designer. Il s’adresse à ses adulateurs. Ils sont émus et surexcités. La scène est digne d’un rite sectaire. Mais c’est quand leur gourou leur annonce qu’il vont pouvoir s’approvisionner en fringues griffées gratuitement qu’ils deviennent complètement dingues.

La meute de hipsters est lâchée au beau milieu d’une succession de portants chargés à bloc. Ils courent. Se poussent. Se ruent vers les vêtements. En viennent aux mains. Et arrachent les butins d’autres. Certes on avait déjà assisté aux premières journées des soldes, mais là on atteint des sommets.

La maison Alexander Wang a produit et diffusé cette vidéo avec soin. Et c’est là que le bât blesse. En le faisant, elle approuve ce genre de comportement. On n’oubliera pas non plus le petit message introductif à la « moi-dieu-je-vous-apporte-joie-et-bonheur ».

Étrange attitude que celle du designer, alors que le temps des directeurs artistiques superstar est révolu.

Lisa A.