L’information positive: gros mensonge ou petit bobard?

Publié le 23 septembre 2013 par We Are The Words Waw @wearethewords

Depuis plusieurs années, les médias traditionnels sont dépassés. L’information généraliste est has been, contrairement à l’information positive. 

Une information qui donne la patate. Oh, voilà encore un éléphanteau qui vient de naitre. Là bas, c’est un remède partiel contre une maladie dégénérescente. Là bas encore une application qui vous dit bonjour le matin. Le règne du «feel good» est largement amorcé.

Du journalisme «constructif»

Dans les domaines des médias traditionnels (presse, radio et télévision), de nouveaux rouages se sont mis en route, ces dernières années. Et pour cause : vendre du malheur ne rapporte pas. Ou bien si, sur une courte durée. Mais le public se lasse vite du «tout va mal». On a sorti un nouveau terme du chapeau médiatique « le journalisme constructif ».

L’intérêt du journalisme « constructif », ce n’est pas tant d’effacer les malheurs, mais de relativiser l’information. Du «Trop de voiture, trop de pollution», on va passer à du «La pollution, elle existe, mais on peut y remédier». On n’est pas dans de l’information bêtement positive, ça n’aurait pas d’intérêt, et le lecteur se sentirait pris pour un idiot.

L’information du JT est-elle « négative »?

La question est légitime. Si l’information dite « positive » existe, et qu’elle prend à contre pied l’information « traditionnelle », ça pourrait dire que celle-ci est «négative». Je ne dirai pas «négative» mais plutôt «dramatisante et sensationnaliste».

Et c’est encore plus vrai des «médias à proposition courte», comme les éditions de journaux télévisés. L’information principale est traitée pour gardée l’audimat. De plus, avec la pluralité des émissions et la tentative de se fier au web plutôt qu’à la messe télévisée, le spectateur devient difficile à garder.

L’information brute garde le zappeur. Pour un temps. Avant qu’il n’aille vérifier sur Internet.

Le 2.0 dans l’information, la «nouvelle» révolution

Arrêter de regarder le journal? Ne se ressourcer que de l’information «positive» pour éviter de penser au reste? Ou bien faire le tri par soi même dans des sites tels rue 89 qui proposent du journalisme «citoyen»?

Si internet a été inventé, c’est pour assurer un meilleuréchange d’informations. Pour que la communication soit aisée. Dans un monde ou Twitter relaye les révolutions du monde arabe et où un mauvais commentaire sur Facebook peut discréditer même le plus sérieux des journalistes météorologiques, l’information n’est plus que la cible des médias traditionnels. Je n’invente rien. Tout le monde le sait. Il y a même une tendance inverse qui croit: l’intégration de sources des médias sociaux dans les journaux télé / radio / papier.

Comment conjuguer tous ces aspects de l’information?

Peut-être, finalement, que tout ça n’est qu’une question de point de vue. De ligne éditoriale aussi. Mais surtout de ressenti personnel. L’information «feel good» donne un goût fadasse, tandis que l’on se cache devant les images brutes des JT. Le journalisme «constructif» et d’investigation n’est relégué qu’en prime-time déroulant des sommes d’informations … Too much. Internet est une manne où viennent s’enchevêtrer tweetos, trolls et autres WikiLeaks.

Savoir faire le tri, prendre du recul, adresser un peu de bon sens et de sang froid, pour ne pas se retrouver piégé par la surpuissance du Journal Télévisé et de l’information généraliste qui, à des temps de Bye Bye Belgium, avaient pu bien nous surprendre.

Que pensez-vous de ces nouveaux rounds d’information? Fumisterie ou réinvention?

A propos de Benoît Hautot

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