De l’origine de la beauté…

Publié le 24 septembre 2013 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite

merci tumblr

Je m’interroge là confortablement lovée dans mon canapé, regardant Castle d’un oeil, cherchant distraitement de nouvelles sources d’inspiration sur tumblr et pinterest : mais d’où naît le sentiment de beauté ?

Comment nos goûts en matière de beauté prennent-ils naissance ? S’expliquent-ils entièrement par l’éducation et notre appartenance à une culture ? Y a-t-il encore une petite part d’inné ou ou d’intuitif ?

Amandier en fleurs, VG

Pourquoi sommes nous en admiration devant telle ou telle oeuvre d’art ? Pourquoi est-ce que je pourrais passer des heures à admirer un Caravage, un Botticelli ou un Vermeer alors que Van Gogh (pardonnez-moi!)  ne m’enthousiasme guère ? Admiration qui pousse l’émotion tellement chez certains qu’ils en tombent malades devant tant de beauté (le fameux syndrome de Stendhal).

D’où naît aussi le sentiment de dégoût ? Qu’est-ce qui nous amène à rejeter certaines formes d’expression. Pourquoi va-t-on trouver qu’un tel dessine très mal, qu’un animal est repoussant ou qu’un individu est laid ?

Man Ray – L’étoile de mer (The Starfish), 1928.

Je saute du coq à l’âne -il est tard, ma réflexion est un peu confuse- mais vous voyez sans doute où je veux en venir avec toutes ces questions et avec mes billets précédents.

Comment se fait-il que la beauté d’un corps aujourd’hui soit à ce point normée ? Comment se fait-il que les canons de la mode soient devenus aussi stricts ? Partout sur la planète j’ai l’impression qu’on assiste à une uniformisation des "goûts officiels". Miss America (sans revenir sur la polémique stupide qui a été soulevée par ses origines indiennes) pourrait aussi bien être Miss India, que Miss Patagonie ou Miss Univers… Partout les mêmes normes.



Beaucoup de questions et pas ou peu de réponses. Peut être une piste, sur le nombre d’or et les proportions souvent utilisées par les peintres et que l’on retrouve aussi de façon fort surprenante dans la nature (dans l’enroulement de la coquille du nautile, dans la forme d’une fleur de tournesol ou même dans la géométrie d’une galaxie…)

D’autres considérations culturelles et sociales sont intervenues au cours l’histoire (grossièrement on peut dire que nous sommes passés du "il vaut mieux faire envie que pitié" avec les riches et opulentes donzelles de la Renaissance à un pathétique "stressed but well-dressed" actuel allié à des corps filiforme). Pour faire très court : il est mal vu aujourd’hui d’être dodu, ce n’est plus signe de bonne santé ni de haut rang social, mais c’est au contraire plus ou moins consciemment associé avec des qualificatifs péjoratifs synonyme de paresse et de laisser-aller.

Hum, un sujet à creuser. Pas trop le temps tout de suite dans l’instant, mais dès que je peux je cherche d’autres explications, d’autres réponses à toutes ces questions.

Bonne nuit !!