Il est vrai que la recherche en nutrition constate que notre métabolisme est affecté non seulement par l’apport calorique, mais aussi par le « timing » de notre alimentation. L’étude a donc examiné si les repas ont un impact sur la santé des femmes souffrant d’irrégularités menstruelles liées à un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un syndrome qui touche de 6 à 10 % des femmes en âge de procréer. Le SOPK entraîne une résistance à l’insuline qui conduit à une augmentation des hormones androgènes, donc à des irrégularités menstruelles, la perte de cheveux, l’augmentation de la pilosité, l’acné, aux troubles de fertilité et au développement du diabète.
Cette étude a été menée auprès de 60 femmes âgées de 25 à 39 ans, minces (IMC<23), atteintes de SOPK, suivies sur une période de 12 semaines. Les femmes ont été réparties en 2 groupes et pouvaient consommer environ 1.800 calories par jour. La différence était dans le moment du repas principal (980 calories). Un groupe prenait son repas principal au petit-déjeuner, l’autre au dîner.
L’étude montre une amélioration des résultats pour le groupe « petit-déjeuner » avec une réduction de la glycémie et de la résistance à l’insuline de 8% mais également une baisse de 50% des niveaux de testostérone – en cause dans les troubles de la fertilité. Un taux beaucoup plus élevé d’ovulation est constaté chez les femmes de ce groupe, confirmant ainsi qu’un petit-déjeuner copieux peut améliorer le taux de fécondité chez les femmes atteintes de syndrome des ovaires polykystiques.
Source: Clinical Science doi:10.1042/CS20130071 Effects of caloric intake timing on insulin resistance and hyperandrogenism in lean women with polycystic ovary syndrome