Le fondateur de Blackberry, Mike Lazaridis, se dit prêt à racheter l’entreprise

Publié le 11 octobre 2013 par Le Monde Numérique @lmn_officiel

Quelle surprise ! Le fondateur du fabricant canadien de téléphones Blackberry, Mike Lazaridis, a annoncé hier jeudi 10 octobre qu'il pourrait envisager de racheter sa propre entreprise qu’il a fondée, en faisant une contre-offre de rachat du groupe, convoité par le fonds canadien Fairfax. Un retour au bercail, en quelque sorte…


Lazaridis, qui détenait avant cette annonce 5,7 % des actions de Blackberry, a en effet conclu un accord avec un autre cofondateur du groupe, le Canadien Douglas Fregin, pour faire une offre conjointe pour le rachat des actions qu'ils ne possèdent pas.

A eux deux, ils détiennent effectivement 8 % du groupe. Mike Lazaridis et Douglas Fertin pourraient ainsi présenter une offre de rachat du reste de Blackberry, "seul ou avec d'autres investisseurs intéressés", selon les documents transmis à la Security and Exchange Commission (SEC), le gendarme américain de la Bourse. Ils ont aussi retenu les services des banques Goldman Sachs et Certerview Partners. Un tour de table qui pourrait s’avérer suffisant au rachat de l’entreprise.

Rappelons que BlackBerry avait annoncé en août la mise en place d'un comité qui avait pour but de choisir entre sa vente ou d'autres options pour l'entreprise. Le fonds d'investissement canadien Fairfax Financial, déjà propriétaire de 10 % du capital du fabricant de smartphones, avait proposé le 23 septembre de reprendre la totalité du groupe avec une offre de 9 dollars par action, soit une valorisation de 4,7 milliards de dollars.

Dans leurs documents, Lazaridis et Fregin précisent qu'ils sont convenus "de travailler exclusivement l'un avec l'autre", semblant ainsi exclure un rapprochement avec Fairfax. D’autant que la proposition de Fairfax, qui court jusqu'au 4 novembre, a été accueillie fraîchement par le marché.

Blackberry a essuyé une perte de 965 millions de dollars au deuxième trimestre de son exercice, et a prévu le licenciement de quelques 4 500 personnes, soit près de 40 % de ses effectifs. Mike Lazaridis et un autre cofondateur, Jim Basillie, avaient démissionné en janvier 2012 de leur poste de coprésidents du groupe.

Via Le Monde