JUSTICE > Tentative d’homicide : Serge Dassault devant les juges

Publié le 14 octobre 2013 par Fab @fabrice_gil

Tentative d’homicide : Serge Dassault devant les juges" /> Tentative d’homicide : Serge Dassault devant les juges" border="0" title="JUSTICE > Tentative d’homicide : Serge Dassault devant les juges" />

Jean-Pierre Bechter a succéde à Serge Dassault (à droite) à la mairie de Corbeil-Essonnes en 2009. Baptiste FENOUIL/REA


Le sénateur et industriel Serge Dassault est auditionné depuis ce matin en qualité de témoin assisté à Evry, dans un dossier de tentative d’assassinat.
Serge Dassault est entendu dans le cadre d’une instruction confiée à un trio de magistrats après la tentative de meurtre dont a été victime, le 19 février 2013, un boxeur amateur de 32 ans en plein centre de Corbeil-Essonnes, commune dont le célèbre avionneur fut le maire de 1995 à 2009.Les magistrats souhaitaient l’entendre sous le régime de la garde à vue, mais Serge Dassault a bénéficié de son immunité parlementaire pour n’être convoqué qu’en qualité de témoin assisté. Le Sénat avait refusé en juillet dernier la levée de cette immunité, réclamée par les juges qui enquêtent sur cette tentative d’homicide.
Dans ce dossier criminel, le principal suspect, Younes Bounouara, qui fut proche de la majorité municipale sous Dassault, est actuellement en cavale. Interrogé par Le Point sur les raisons qui l’auraient poussé à commettre ce geste, Younes Bounouara dit s’être senti menacé par un "gang qui pense que Dassault (lui) a donné beaucoup d’argent pour qu’(il) redistribue".
Le 26 juin, Jean-Pierre Bechter, successeur et bras droit à Corbeil-Essonnes du Sénateur, a été interrogé par les policiers de la PJ de Versailles, au lendemain d’une série de perquisitions à la mairie de Corbeil mais également aux domiciles et dans des bureaux de l’avionneur.

Cette agression serait liée à un système d'achat de votes que l'avionneur est soupçonné d'avoir impulsé lors de la dernière élection municipale de Corbeil-Essonnes, en 2010, remportée par Jean-Pierre Bechter (UMP), son bras droit.

Les achats de voix sont dénoncés depuis des années par l’opposition municipale, qui avait contesté à deux reprises les élections, en 2008 puis en 2009. L’élection municipale de 2008, qui avait vu la réélection de Serge Dassault, avait été invalidée en 2009 par le Conseil d’Etat pour des dons d’argent que l’industriel a toujours contestés.F/G