La POLLUTION réduit le poids des bébés – The Lancet Respiratory Medicine

Publié le 15 octobre 2013 par Santelog @santelog

Plus la pollution est élevée, plus faible est le poids de naissance du bébé, avait déjà alerté cette précédente étude menée sur 3 millions de naissances. L’effet de cette exposition in utero est confirmé, avec cette nouvelle méta-analyse de l’Inserm, en collaboration avec d’autres instituts de recherche. Les conclusions, publiées dans le Lancet Respiratory Medicine, confirme, qu’en faisant un effort de réduction de la pollution en Europe, une proportion importante des cas de faible poids de naissance pourrait être évitée.

La pollution de l’air a déjà été associée à des effets néfastes sur la croissance intra-utérine et à de nombreux problèmes de santé, dont respiratoires mais aussi aux troubles du comportement dans l’enfance.

 

Cette méta-analyse de 14 études de cohorte mère-enfant menées dans 12 pays européens confirme l’association entre l’exposition à la pollution et un faible poids de naissance terme (poids < 2,5kg à la naissance après 37 semaines de grossesse). L’analyse qui a porté, au total sur 74.178 femmes ayant accouché d’une naissance unique a pris en compte les concentrations moyennes en particules PM2·5 (diamètre <2,5 μm), PM10 (diamètre compris entre 2,5 μm et 10 μm), de dioxyde d’azote (NO2), d’oxydes d’azote et la densité du trafic routier, pendant la grossesse, à proximité des domiciles des mères.

·   Une augmentation de 5 μg/m3 de la concentration des PM2·5 pendant la grossesse est associée à un risque accru de 18% de faible poids de naissance (OR : 1,18 IC : 95% de 1,06 à 1,33)

·   Le risque est également accru avec des concentrations inférieures au seuil maximum fixé par l’UE, soit 25 μg/m: Dans ce cas,

-   une augmentation de 5 μg/m3 de la concentration des PM2·5 pendant la grossesse est associée à un risque accru de 41% de faible poids de naissance,

-   une augmentation de 5 μg/m3 de la concentration des PM10 pendant la grossesse est associée à un risque accru de 16% de faible poids de naissance,

-   une augmentation de 10g/m3 de NO2 pendant la grossesse est associée à un risque accru de 9% de faible poids de naissance,

-   une augmentation de trafic de 5000 véhicules par jour pendant la grossesse est associée à un risque accru de 6% de faible poids de naissance.

En revanche, une réduction de 10 μg/m3 de la concentration pendant la grossesse est associée à une réduction de 22 % du risque de faible poids de naissance à terme.

Les conclusions sont à nouveau sans appel, l’exposition in utero aux polluants de l’air et de la circulation est bien associée à un retard de croissance.

Source: The Lancet Respiratory Medicine 15 October 2013 Doi:10.1016/S2213-2600(13)70192-9 Ambient air pollution and low birthweight: a European cohort study (ESCAPE) (Visuel Fotolia)

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