“Nom d'une micropipette ! J'étais libre ! Quel talent !”

Publié le 18 octobre 2013 par Clarabel

Flavia de Luce, âgée de seulement onze ans (sa maturité m'épate !), nous revient dans une nouvelle enquête criminelle, qui aura le don de faire lambiner le lecteur, puisque celle-ci ne survient qu'à la moitié du roman. Alors oui, c'est usant pour les nerfs de se demander quand le coup va enfin tomber mais toute bonne chose mérite sa peine !
En attendant, donc, nous suivons cette chère Flavia au cours de ses longues balades à bicyclette, alors qu'elle fomente des plans pour empoisonner ses sœurs aînées. C'est ainsi qu'elle croise le célèbre marionnettiste, Rupert Porson et son assistante Nialla, au bord de la route, leur véhicule venant de tomber en panne. Ils sont diligemment pris en charge par le pasteur, qui va les loger chez un couple de fermiers, les Ingleby. En échange, ils acceptent de donner une représentation pour remercier la communauté de Bishop's Lacey de sa chaleureuse hospitalité.
Flavia est dans ses petits souliers, ravie de prêter main forte. Mais voilà, un drame survient... De nouveau, notre jeune enquêtrice, qui affiche un goût prononcé pour les détails macabres et les expériences chimiques, fait preuve d'une intelligence redoutable pour démasquer la vérité. Sa connaissance des lieux et des habitants lui permet de se faufiler partout, d'écouter et d'analyser, oui, oui, à la façon d'une Miss Marple en culottes courtes, bardée d'un humour froid et cinglant.
C'est savoureux en diable, un petit bonbon anglais à déguster. Ce que j'apprécie dans cette série, plus que tout, c'est son ambiance raffinée et sa galerie de personnages tous très attachants. So british dans l'art et la manière - je suis conquise, définitivement.

La mort n'est pas un jeu d'enfant, par Alan Bradley (éditions 10/18, coll. Grands Détectives, octobre 2013 - traduit par Hélène Hiessler)