Comparer les traits physiques de multiples ancêtres humains qui ont apparemment coexisté au même moment et au même endroit géologique, c’est l’opportunité offerte aux scientifiques avec la découverte de Skull 5, un crâne humain composé d’une petite boîte crânienne avec une longue face et de grandes dents, identifié en compagnie de vestiges de 4 autres premiers ancêtres humains, des fossiles de divers animaux et quelques outils de pierre. Des différences modestes entre ces vestiges humains, selon l’équipe internationale, qui jugent ces variations comme typiques d’une lignée évolutive unique, l’Homo erectus. C’est « un mâle », ajoutent les chercheurs, à l’étude de son crâne. Le petit volume de la boîte crânienne de Skull 5 soit 546 cm3 suggère que ce premier type d’Homo avait un petit cerveau.
A l’origine, une seule espèce d’Homo : Parce que Skull 5 qui réunit au même endroit la boîte crânienne et la face, que les 4 fossiles de crânes associés à Skull 5 peuvent être comparés aux différents fossiles d’Homo, déjà découverts en Afrique, en Asie et en Europe vieux de 1,2 à 2,4 millions d’années, il témoigne, selon les chercheurs, d’une lignée unique. Et si les fossiles retrouvés présentent des différences, les scientifiques savent aujourd’hui qu’ils étaient au même endroit, à la même période, et concluent qu’ils ne peuvent que représenter une seule population d’une seule espèce. Skull 5 fournit la preuve directe d’une large variation morphologique au sein des premiers Homo, l’existence d’une seule lignée évolutive présentant une continuité à travers les continents. Une seule espèce d’Homo aurait donc émergé du continent africain.
Source: Science 18 October 2013 DOI: 10.1126/science.1238484 A Complete Skull from Dmanisi, Georgia, and the Evolutionary Biology of Early Homo (Visuel@ Georgian National Museum “Dmanisi D4500 early Homo cranium in situ”)