Vie et mort d'un prix littéraire

Publié le 21 octobre 2013 par Theatrummundi


Je crois finalement que je vais créer un prix littéraire.

Il faut s’ennuyer ferme pour accéder à des pensées aussi dérisoires.

Il porterait un nom prestigieux, mobiliserait un petit jury réellement compétent et en conséquence ne serait jamais remis à personne.

Pour être sûr de ne pas céder, après quelques années, à la tentation de le remettre à quelqu’un qu’on aime bien ou qui a écrit un livre intelligent et agréable, il suffirait de le doter d’une somme d’argent dix ou vingt mille fois supérieure à ce qu’on peut réellement donner.

Sa dotation hypothétique augmenterait donc année après année, ajoutant à la dotation annuelle le montant des sommes précédemment non données.

Des écrivains désintéressés se battraient pour l’avoir et ne l’auraient jamais.

J’en étais là de mes réflexions quand on m’a prévenu que les chiottes étaient bouchées.

C’était providentiel.


Je crois finalement que je vais créer un prix littéraire.

Il faut s’ennuyer ferme pour accéder à des pensées aussi dérisoires.

Il porterait un nom prestigieux, mobiliserait un petit jury réellement compétent et en conséquence ne serait jamais remis à personne.

Pour être sûr de ne pas céder, après quelques années, à la tentation de le remettre à quelqu’un qu’on aime bien ou qui a écrit un livre intelligent et agréable, il suffirait de le doter d’une somme d’argent dix ou vingt mille fois supérieure à ce qu’on peut réellement donner.

Sa dotation hypothétique augmenterait donc année après année, ajoutant à la dotation annuelle le montant des sommes précédemment non données.

Des écrivains désintéressés se battraient pour l’avoir et ne l’auraient jamais.

J’en étais là de mes réflexions quand on m’a prévenu que les chiottes étaient bouchées.

C’était providentiel.