Martini, la jeune Malgache qui rêve de devenir pilote de ligne

Publié le 23 octobre 2013 par Polo Corre

Martini est une jeune fille malgache pleine d’entrain et de projets. Elle vient d’entrer en terminal scientifique. Une fois le bac en poche, son grand rêve est de devenir pilote de ligne.

Elle vit dans une case en canisses au bord de la plage à Tamatave, sur la côte Est malgache. La vie, ici, s’écoule tranquillement au rythme des saisons tropicales. Le mora-mora, comprendre « doucement-doucement », est, dans cette partie de l’ile, une véritable institution.

Elle habite avec ses trois sœurs et dorment à deux par lit. Leur case mesure environ trois mètres par deux mètres cinquante, ce qui, ici à Mada, est assez grand pour quatre personnes.

Sa mère travaille dans la brousse comme institutrice pour un salaire d’un euro par jour et ne rentre que pendant les congés scolaires. L’écolage, c’est-à-dire les droits d’inscriptions à l’école publique malgache, coute trente euros pour une année de lycée. Un mois de salaire pour sa mère, c’est-à-dire une véritable fortune.

Heureusement, Martini est parrainée grâce à l’ONG Fitiavana, dont l’antenne malgache est basée à Tamatave. Cela lui permet de suivre les cours au lycée et également de manger avec sa sœur à la cantine qu’assure le midi l’ONG dans son local, ceci pour les 80 enfants parrainés.

Martini nous présente son lycée, datant du temps des Français et qui n’a jamais été entretenu depuis.

Le bâtiment où se trouve sa salle de cours est dans un état assez délabré. Il pleut même dans la classe lors de fortes pluies comme cela est très courant ici sous les tropiques.

De sa classe, elle peut voir la mer. Parfois, nous confie-t-elle, quand le cours est un peu long et ennuyeux, elle rêve en regardant la mer, de voler dans un de ces avions qui passent.

Sa santé un peu fragile empêchera peut-être son rêve de se réaliser. Elle sait que ce sera très dur. Il n’y a pas beaucoup de place dans les facs et les universités, qui de toute façon sont très chères. Si elle ne peut pas faire pilote, elle fera un métier scientifique nous affirme-t-elle.

Voilà résumé en quelques lignes, l’histoire de Martini, la jeune Malgache qui rêve de devenir pilote de ligne. Si, vous avez des questions à lui poser, n’hésitez pas à me les soumettre pendant que nous sommes à Tamatave.

Bientôt, je vous conterai l’histoire de mémé Jonah, qui avec sa mère de 96 ans, a démarré une activité de vente de riz et légumes secs pour élever ses petits enfants.

Polo