AVC: Le mode de vie mieux que le stent pour éviter la récidive – The Lancet

Publié le 29 octobre 2013 par Santelog @santelog

Alors que le 29 octobre, la Journée mondiale contre les AVC, rappelle, que toutes les 2 secondes, une personne est victime, quelque part dans le monde d’un accident vasculaire cérébral, cette étude de la Washington University School of Medicine, fait un point comparatif sur la prévention de la récidive de l’accident vasculaire cérébral. Sa conclusion, une angioplastie de prévention avec pose d’un stent reste moins sûre et moins efficace qu’un traitement médicamenteux accompagné des changements nécessaires de mode de vie. Ces conclusions viennent d’être publiées dans l’édition du 26 octobre du Lancet et présentées à la 6ème Réunion annuelle de la Société de neurologie vasculaire et interventionnelle (Houston).

Alors que la Journée contre l’AVC rappelle que 15 millions de personnes subissent un AVC chaque année, que 6 millions n’y survivront pas et appelle avec son slogan «  because I care  » la nécessité de connaître et de surveiller les facteurs de risque et les signes avant-coureurs, cette étude met en évidence la nécessité d’un recours à l’intervention chirurgicale et au stenting, de manière très ciblée et en dernier recours. D’ailleurs, cet essai a dû être interrompu prématurément, lorsqu’il a été établi que le stenting, en prévention, était associé à un risque plus élevé d’AVC et de décès prématuré.

Depuis des décennies, les médecins ont traité les patients à «  artères rétrécies  » avec des médicaments qui aident à prévenir les caillots en fluidifiant le sang et des traitements de réduction du cholestérol et de la pression artérielle. Mais les progrès techniques ont ouvert la prise en charge à de nouvelles procédures comme le «  stenting  » pour prévenir les récidives des AVC.

Cette étude a été menée auprès de 451 patients à risque élevé de récidive d’AVC, suivis durant 2 ans. Tous les participants avaient une artère du cerveau présentant un rétrécissement d’au moins 70% qui avait déjà provoqué un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT). Les participants ont été répartis en,

·   un groupe intervention (pose chirurgicale d’un stent métallique dans l’artère rétrécie) + traitement pour réduire la formation de caillots, le cholestérol et la pression artérielle

·   et un groupe traitement (idem) sans pose de stent.

·   Les participants des 2 groupes ont également été incités à modifier, si nécessaire, certains facteurs de mode de vie.

L’auteur principal, le Dr Colin Derdeyn, professeur de radiologie à la Washington University, commente : «  Les interventions chirurgicales sont souvent à risque accru de complications précoces, donc nous avons surveillé leurs effets à long terme et conclus qu’ils n’étaient pas bénéfiques  ».

Précisément, les différences absolues de taux de récidive entre les deux groupes s’élèvent à 7,1% à 1 an et à 6,5% à 2 ans, avec une survenue des effets indésirables plus élevée dans le groupe «  Angioplastie transluminale percutanée avec stent  », que dans le groupe Médicaments.

 

Le traitement médical est plus efficace que la chirurgie chez ces patients, conclut l’auteur, qui précise, que depuis 2012, l’Agence américaine du médicament a modifié ses lignes directrices limitant l’utilisation du stent aux patients présentant au moins un blocage sur une artère de 70% et qui ont déjà subi 2 AVC.

Source: The Lancet, Oct. 26, 2013 doi:10.1016/S0140-6736(13)62038-3Aggressive medical therapy with or without stenting in high-risk patients with intracranial artery stenosis: final results of a randomized trial (Visuel NIH,

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