Ce mois de Novembre, deux films très attendus au parcours diamétral : Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coën (6 Novembre) et Cartel de Ridley Scott (13 novembre).
Critiques dithyrambiques outre-atlantique pour l’histoire de ce musicien paumé dans la ville de New York joué par un inconnu du grand public : Oscar Isaac, mais particulièrement sévères pour celui de cet avocat sous les traits de Michael Fassbindder, à qui ses dangereuses amitiés vont jouer des tours.
Pendant que les frères Coën se voient décerner le Grand Prix du festival de Cannes, le dernier Ridley Scott fait un bide pour sa première semaine au box-office américain.
En attendant de vous faire votre propre opinion dans les salles obscures, il est intéressant de faire le parallèle entre les deux univers finalement pas si opposés des réalisateurs du film. Tout d’abord, le scénariste de Cartel n’est autre que Cormac Mc Carthy : les frères Coën ont adapté au grand écran son roman No Country for Old Men en 2008, qui a d’ailleurs ramassé au passage 4 Oscars. Affublé d’une horrible perruque jurant particulièrement avec ses traits lourds, Javier Bardem (Oscar du meilleur second rôle) y campe le personnage d’Anton Chigurh, tueur complètement fou et semble depuis lors avoir pris un malin plaisir à se déguiser et être devenu le méchant par excellence à Hollywood. Blond péroxydé à mégagrill dans le dernier James Bond, Skyfall et aujourd’hui trafiquant de drogue toujours orange portant d’affreuses chemises dans Cartel. La boucle est bouclée et ceci n’est qu’un exemple des différents liens existant entre les réalisateurs qui ont en commun de souvent travailler avec les mêmes équipes et/ ou acteurs.
L’ironie de la situation peut venir du fait que Ridley, récemment endeuillé par la mort de son frère Tony, également réalisateur (à qui est d’ailleurs dédié le film) a explosé à Hollywood grâce au même genre de petits films noirs et/ou intimistes qui ont fait la gloire des frères C. ( Miller’s Crossing, Fargo, The Big Lebowski) comme Thelma et Louise en 1991, puis des blockbusters comme Gladiator, American Gangster, La Chute du faucon noir, Prometheus. C’est d’ailleurs dans ce petit film que le grand public a découvert celui qui est devenu Ze sex-symbol, j’ai nommé Brad Pitt, en petit crétin séduisant la naïve femme au foyer avant de la dépouiller. Que celle qui n’aurait pas succombé lève le doigt!
Dieu merci les critiques n’arrêtent pas Mr Scott. Après Robin des bois, il continue son exploration des héros de ce monde et s’attaque pour 2014 à rien de moins que Moise dans Exodus. Pour jouer le rôle du premier prophète, Christian-Batman-Bale, huuumm!!!
Grosse pointure également mais du côté de la comédie romantique : Richard Curtis, à qui l’on doit des « Feel good movies » comme Quatre mariages et un enterrement, Love Actually et en tant que producteur, Coup de foudre à Nothing Hill. Il revient avec Il était temps (6 novembre), l’histoire d’un jeûne homme qui apprend qu’il a le pouvoir de voyager dans le temps et va s’en servir pour réécrire sa vie avec le tas de dommages collatéraux que cela peut engendrer.
A prescrire d’urgence aux amateurs d’humour anglais, de dialogues acérés et de films au rythme parfaitement maîtrisé avec un happy end qui fout la banane. Gageons que la réussite du film doit beaucoup au grand sourire de Rachel Mc Adams qui n’est pas sans rappeler celui de Julia Roberts. Il nous permettra aussi de découvrir au premier rang Domnhall Gleeson, celui que les fans d’Harry Potter ont peut-être reconnu comme étant le frère de Ron, le fidèle lieutenant du jeûne sorcier à lunettes.
Venant aussi de la littérature pour ados et également très attendu, le très coloré et très costumé Hunger Games, L’embrasement (27 novembre). N’étant pas particulièrement fan du premier volet que j’ai personnellement trouvé surévalué, je ne m’attarderais pas sur ce film de genre qui se veut rempli d’enseignements sur la jungle qu’est la vie et blablabla….Peut-être ne suis-je pas sous le charme de Jennifer Lawrence que j’ai pourtant trouvé saisissante dans Winter’s Bones (2010) de Debra Granik et à peine plus intéressante sous les écailles de Mystique dans X-men-Le commencement ou encore dans le rôle de la nana faussement délurée qui lui a valu un oscar dans Happiness Therapy.
Mon avis et ceci n’engage que moi évidemment, est que ce sociétaire de la comédie française est certainement plus doué que certains des acteurs ci-dessus cités ou du moins saura faire preuve de beaucoup plus de finesse dans son humour.
Vous avez le tournis? Non, ce n’est pas mon programme des sorties, sûrement l’effet Gravity, véritable ovni que nous avons omis le mois dernier. Si vous l’avez effectivement vu, n’hésitez pas à nous faire partager et à nous conseiller d’autres sorties en Novembre.
Bonnes séances!!!
#Shona