Le film est une succession de petits moments dont la magie n'est pas toujours explicable. Des instants précieux, sous leur apparence anecdotique. Un dribble génial de Pelé. Des enfants qui peignent avec leur corps. Le visage d'une acrobate. Et un voyage à Tolède. Gomis ne nous dit pas comment apprécier ces images-là, nous les présentant de la façon la plus simple qui soit, pour nous laisser faire notre propre travail de digestion. Et c'est souvent beau. D'autant qu'à travers ces fragments, il dresse le portrait de ce formidable Yacine, ce que l'on peut appeler avec sens un personnage. Même s'il cède çà et là à la facilité ou s'il relâche un peu trop son emprise en milieu de métrage, Andalucia séduit, nous emportant une dernière fois au gré d'un périple espagnol beau à se damner.
7/10