Bilan

Publié le 06 mai 2008 par Jfa

Un an déjà que le “Président du pouvoir d’achat”, l’avocat d’affaires, vibrionnant Maire de Neuilly, médiatique ministre de l’intérieur de J. Chirac, traître confirmé, est installé à l’Elysée.

Sans rejoindre Marianne qui, dès avant l’élection, prédisait “Cet homme est fou”, je m’inquiétais à l’époque des résultats d’une campagne ramasse-merde, démogogique et populiste- menée par quelqu’un imbu de sa personne au point que cela transparaissait dans toutes ses apparitions - pour notre pays dans les années qui allaient suivre. Je m’indignais de la complaisance servile de la plupart des médias français et prévoyais que vers Noël 2007, cet insane soufflé ferait “pschitt”.

Reconnaissons aux grands médias mondiaux le mérite de la lucidité. Le Monde titre: “Un an après son élection, la presse internationale dresse un bilan désastreux de l’action du président de la République”. El Pais, le quotidien espagnol qui avait déjà diagnostiqué en février une “hypertrophie incurable de l’ego” chez Nicolas Sarkozy, repasse l’année écoulée comme un film noir. Soirée au Fouquet’s, style ostentatoire, goût de la jet-set, exhibitionnisme de ses histoires de cœur utilisées comme “écrans de fumée”, échec de sa principale promesse (être le président du pouvoir d’achat), chute libre dans les sondages, séjour de Kadhafi… Le jugement est sans concession”.

Financial Times anglais, Temps suisse, International Herald Tribune américain, Khaleej Times des Emirats Arabes Unis, bref des journaux qualifiés de sérieux et, tous politiquement de droite, rivalisent dans l’acerbe des critiques, dénoncent une politique-spectacle et, pour finir, une situation française catastrophique: ““En douze mois, le pays n’a guère changé. Il reste pessimiste, angoissé par la globalisation et souffrant des mêmes maux – croissance molle, marché du travail verrouillé, Etat surendetté… – qu’à la fin du mandat de Jacques Chirac”.

L’édito du Monde en remet une couche: “Arrivé à l’Elysée avec plus d’atouts que la plupart de ses prédécesseurs, le chef de l’Etat les a gâchés avec presque autant d’énergie qu’il avait mis à les obtenir”.

Mais les veaux ont veauté et nous allons payer.

Toujours dans le bilan voir le rapport 2008 de la Ligue des Droits de l’homme: “L’état des droits de l’Homme en France”. Voir aussi l’article de Libé: “En cinq ans, quarante lois ont bouleversé le Code de procédure pénale et trente ont désarticulé le Code pénal. Les principes fondamentaux de la responsabilité pénale et des garanties judiciaires s’estompent. Au point que, lorsque le timide Conseil constitutionnel ose rappeler cette pierre angulaire de notre droit qu’est le principe de non- rétroactivité des lois, le Président s’en offusque et tente de le contourner.
Rien ne prouve que cette frénésie législative ait fait baisser la délinquance ; mais depuis l’élection présidentielle, le nombre de détenus est passé de 60 571 à 63 211 - pour toujours 50 207 places. Le contrôleur général des prisons n’est toujours pas nommé et la loi pénitentiaire s’éloigne. Mais on construit de nouvelles prisons, y compris pour les enfants”.