Astérix chez les pictes renoue avec la BD de notre enfance

Par Timcruz

Je ne vous ai jamais trop parlé de BD, pourtant j’en suis assez friand. Aujourd’hui, je vais brièvement vous parler du dernier opus d’Astérix : Astérix chez les pictes.

Astérix, pour toute une génération (voir même plusieurs), c’est quand même LE symbole de la BD française. Jeux de mots, tarte aux claques, caricatures, références historiques, rien n’était laissé au hasard avec cette BD d’anthologie. J’étais même amoureux de Rahazade étant enfant (je suis resté un grand enfant mais la passion pour la fille du sultan m’a un peu quitté)!

Depuis, j’ai grandi et Astérix a souffert. Malmené par de tristes scénarii depuis la mort de Gosciny, il subit le paroxysme de son horreur avec « le ciel lui est tombé sur la tête » (en même temps, avec un titre aussi évocateur) qui mêlait humour gâché, référence loupée et hommage à Mr Disney et aux Comics. Bref, on assassinait nos pauvres gaulois. Et je passe sous silence les misérables adaptations ciné de la BD dont seul « Astérix et mission Cléopâtre » a réussi à me faire rire !

Il était temps qu’Astérix se renouvelle tout en sachant puiser sa force dans ses racines…

Arrivent alors Ferri et Conrad. J’imagine que pour Uderzo, leur passer le flambeau de la franchise a dû être une décision difficile mais pourtant au combien bénéfique ! Lorsque j’ai ouvert mon exemplaire d’Astérix chez les pictes, je l’ai fait avec appréhension et apriori, ce n’était pas gagné. Et pourtant, force et de constater qu’au fil des pages, ce dernier opus est une pure réussite.

Tous les codes de la franchise sont présents : humour loufoque, jeux de mots, caricature, allusion historique approprié… il ne manque plus que la citation latine. On retrouve avec cette BD, le plaisir des secondes voire troisièmes relectures de suite. Pour autant, la BD ne tombe pas dans la nostalgie facile mais a su faire évoluer ces codes de l’humour. Cet Astérix en devient contemporain et fidèle à ses origines. Je n’ai qu’un mot pour ça : BRAVO !

Je pense que cette BD m’a rappelé surtout deux excellents tomes, « la zizanie » et « le grand fossé » tant par ses personnages que par la place centrale qu’il laisse à la femme dans l’histoire. Et à cet égard aussi, Astérix chez les pictes sait être contemporain dans son approche de la société et puiser dans ses origines culturelles. Je conclurai en félicitant tant Ferri, Conrad que Uderzo pour ce nouvel opus dont je vous conseille vivement la lecture. Et vivement le prochain !