Traitez-vous mieux votre voiture que vos finances?

Publié le 09 novembre 2013 par Fabien Major @fabienmajor

Il est facile de faire un parallèle entre le monde de l’automobile et le monde de la finance. Malheureusement, en ce qui concerne la chose financière, les Québécois préfèrent se bricoler une minoune et tomber en panne régulièrement. Moins de 20% des Québécois ont un plan financier! Ils achètent souvent leur REER à la hâte sans analyse comparable et même sans savoir si cela leur convient vraiment.

Si on comparait le monde de la finance à la mécanique, ils serait très facile de démontrer qu’on ne peut pas s’improviser ingénieur ou mécanicien. Il y a de plus de plus d’électronique et d’informatique dans le monde de l’automobile. Ça commence à être très complexe. Un véhicule au point sous garantie vous fera faire des dizaines de milliers de kilomètres, mais il y a un prix à payer. C’est quand même curieux, si on a 35 000$ à dépenser pour un véhicule, on essaiera une bonne dizaine de modèles, on fera la tournée des concessionnaires et on analysera sous toutes les coutures le «Guide de l’auto» et divers magazines. Mais quand vient le temps d’investir ou de déplacer son vieux REER de 35 000$, ce n’est pas la même chose. Certains règlent la chose en 10 minutes. Pourtant, nous avons la certitude que le véhicule neuf perdra de la valeur avec le temps et pour le REER, si on l’investit avec sérieux, il doublera et triplera de valeur! Cherchez l’erreur.

Minoune et finances

Continuons le parallèle avec l’automobile. Une fois qu’on a acheté son véhicule neuf, on a la paix d’esprit. On aura le même sentiment si on fait l’entretien régulier et les ajustements au besoin et selon un PROCESSUS établi.

C’est presque toujours ce qui manque à l’investisseur procrastinateur sans plan ni stratégie. Croyez-vous que cela aurait du sens si dans un souci d’économie, je m’achetais une carrosserie de Jetta 2003 sur LesPac, un moteur Honda sur Kijiji, une transmission de Hyundai sur Ebay, des pneus Motomaster, et différentes pièces dans des ventes-débarras?  Même si j’ai de bonnes connaissances mécaniques, pour assembler le tout, je vais «gosser» longtemps! Pour le même prix (et peut-être moins cher) une voiture récente TOUT assemblée me rendra de plus fiers services et sera sans aucun doute plus fiable.

Certains investisseurs autonomes ont du talent et parviennent à d’excellents résultats en gérant eux-mêmes leurs REERS et CELI, mais il y a toujours des aspects négligés. La finance personnelle et la planification financière ne couvrent pas que le monde des placements. Il faut absolument tenir compte du budget et des finances de la famille, des aspects légaux des conjoints, de la PME, de la succession, des testaments, de la tolérance aux nombreux risques, des protections d’assurance, de la fiscalité, de vos besoins à la retraite, de la saine répartition des actifs de vos placements,  de vos rêves et même de la santé des membres de la famille!  Pas si simple n’est-ce pas?

La valeur des conseils

Les preuves sont établies que les investisseurs qui ont le soutien d’un conseiller obtiennent en moyenne 1,82% de plus comme rendement annuel. À long terme, certains laissent passer une vraie fortune. 10 000$ investis chaque année pendant 25 ans à 5% vaut 535 000$ aujourd’hui. Si le rendement est de 6,82%, le magot dépasse 710 000$. Un écart de 175 458$! À la retraite, que vous soyez riches ou pauvres, l’apport d’un plan financier et le support continu d’un conseiller procurent 26% de revenus supplémentaires!

Alors pourquoi si peu de québécois ont un plan financier et pourquoi autant de gens hésitent à consulter un conseiller. Il y a beaucoup de négligence et de nonchalance.  Vous trouvez que ça coûte cher faire affaire avec un professionnel? Essayez avec un amateur pour voir!