Justice en buzz

Publié le 07 mai 2008 par Nicolas Lordier


L
e duo phare de la musique électronique a probablement réussi ce que l'on pourrait appeler le buzz de l'année sur fond d'anniversaire soixante-huitard. Pour ceux qui se creusent la tête à chercher "the" plan marketing, aux détours de réunions créatives infinies, il n'y a qu'à sortir le joker cité, actualité, société, en ponctuant le tout d'ultra violence. Que dire? Porter le flambeau d'une France conservatrice et pessimiste en criant au scandale ou se ranger derrière un fantasme kubrickien? Dans un premier temps, avant de lancer un débat (qui n'aura pas lieu ici, je vous rassure), il faut se pencher sur "Stress", le morceau en question. Evidemment, dès les premières secondes, on ne peut pas s'empêcher de penser à Daft Punk, c'est tellement évident que l'on pourrait soupçonner une intervention raëlienne, un clonage en quelque sorte, avec l'appui d'écoutes massives des frères chimiques (ndlr. Chemical Brothers avec "It Began in Africa"). Bref, rien de révolutionnaire, juste un revival electro rock trash qui fonctionne. "Stress" fait monter la pression, fait craquer le soufre, répand les flammes et s'octroie la possibilité de dire F*** à tout le monde avec une vidéo polémique signée Romain Gavras (ndlr. fils du réalisateur Costa Gavras). Bien vu, l'opération va rameuter les médias (Fogiel en tête) avides de sensations (et d'audimat, l'un n'allant pas sans l'autre), déchaîner les passions et tranquillement gonfler le pouvoir d'achat de nos amis justiciables...
Mais ça sert à ça le buzz, non?