Entre tweetter et bloging, je me sens bien au fond!

Publié le 18 novembre 2013 par Citoyenhmida

En ce 18 novembre, cela fait  exactement huit ans que je me suis mis  au bloging!

Depuis huit belles et longues  années, je blogue avec une certaine régularité, avec un enthousiasme parfois presque juvénile et assez inattendu pour un home de mon âge et surtout avec un plaisir renouvelé, que ni l’usure du temps ni surtout les interventions indélicates n’ont entamé.

Comme j’aime varier les plaisirs de la vie, je me suis initié au twitting. Depuis déjà quelques années, je fréquente donc le monde des gazouilleurs. Au début, je reconnais que je ressentais  beaucoup de réserve pour ce mode de communication. Se limiter à une centaine et demi de caractères m’avait paru au début, pourquoi le cacher, assez débile et aussi un peu frustrant.

Je me suis même fendu d’un billet où je me moquais un peu des tweettos et des possibilités que je croyais limitées de communiquer avec 145 caractères.

Par contre, je n’ai pas accroché as de Facebook : je n’aime pas les endroits trop fréquentés, les espaces où l’exhibitionnisme fait loi et où surtout on se croit tout permis! Ni le coté ludique ni l’aspect prétendument engagé de ce réseau ne m’ont intéressé.

Je continue donc à naviguer allégrement d’une part sur mon blog et d’autre part sur mon tweet.

  

Et il m’arrive souvent de m’interroger  sur le plaisir que j’éprouve à frayer avec tel ou  tel réseau social.

A prime abord, le bloging reste de loin mon moyen d’expression favori. Je choisis le sujet de mes billets, sans pression, je propose les débats que je veux! Je ne suis  tenu à suivre aucune tendance, aucune mode, aucun buzz! Seule l’actualité, quand elle est absolument incontorunable, peut s’imposer à moi.

Le tweet est plus réactif! Plus près de la réalité quotidienne, sinon celle de l’instant.

Le bloging impose une relative maturité, une prédisposition à la rechercher – attention toute relative – et à l’écriture, à l’échange aussi, une pondération et un esprit de dialogue, une capacité de réponse et surtout de résistance  aux attaques souvent malintentionnées.

Le tweet est plus ludique, mais on peut lui instiller une dose de sérieux, un zeste de provocation et parfois un parfum d’engagement!

Mais il faut bien le reconnaitre : 145 caractères, même en usant de toutes les ficelles disponibles sur ce média, dont les fameux #hachtag,  ne sont que 145 caratères.

Pourtant que de conséquences ils peuvent avoir, ces malheureux 145 caractères, pour peu qu’ils soient mal utilisés, que l’inspiration et l’intelligence ne les ait pas guidées! Il faut demander à Nadine  Morano, grande twitteuse devant l’éternel le nombre de fois où elle a regretté d’avoir envoyé un tweet.

Pourtant au fil du temps, du moins dans notre sphère maroco-marocaine, le bloging a peu a peu céder la pas à Face Book!

Il est loin où ce que l’on appelait “blogoma”, la logsphère marocaine, regroupait des milliers de plumes (plutôt de claviers) plus pertinentes les unes que les autres, les unes très fines, d’autres très engagées, certaines absolument sublimes, d’autres plus terre-à-terre,  quelques unes maladroites, mais toutes sincères parce ce que  toutes assoiffées de liberté d’expression!

Cette liberté d’expression a eu son prix : plusieurs cas d’emprisonnement! Elle a eu son heure de gloire aussi : la blogama avait intéressé la presse du monde entier!

Mais la nostalgie ne sert à rien : le temps a passé, les jeunes ont muri, ils ont d’autres centres d’intérêt! Dommage!

Il reste Face Book et son exhibitionnisme : il a remplacé les blogs et leur coté “journal intime”! Dommage encore une fois!

Pour ma part, je n’ai pas abandonné le blog!

Par égoïsme,  blogguer me plait et me procure du plaisir!

Par égocentrisme, surement, être l’un des derniers des mohicans ne m’est pas si désagréable!

Par défi aussi! Tenir là où de plus talentueux que moi ont fini par céder, tenir là de plus engagés que moi ont reconnu leurs limites. Ils se sont convaincus qu’ils ont tout dit -  là ils  auront péché par suffisance – ou qu’ils n’ont plus rien à dire – là ils l’auront fait par modestie!  Mais c’est leur choix, je le respecte tout en le déplorant.

Par ailleurs, le tweet a quand même certaines vertus, qui ne sont pas prêtes d’être mises au rebus. Surtout que les nouvelles technologies sont là pour servir ce média et le rendre plus virulent.

Ils permet une mobilisation très rapide autour d’une cause : on l’a vu dans le cas du DanielGate et les twittos marocains n’ont qu’à se féliciter de leur action!

Sur Facebook, les appels sont plus diversifiés et pas toujours sains! Et le nombre de “amis”  ou de “j’aime” sur ce réseau ne veut pas forcément dire que l’on soit spécialement “attractif”! Loin de là!

Ainsi donc après huit années fêtées aujourd’hui de bons et loyaux services à la blogoma, je continuerai donc à y sévir.

Vos passages de sur ce blog me donneront à chaque fois l’occasion de m’enrichir intellectuellement et de m’ouvrir d’avantage au monde : je vous en remercie!