Il existe des groupes musicaux qui émergent de la masse générale poussiéreuse par leur typicité, leur originalité. Contrairement à ce que le nom du groupe laisse entendre, Aufgang est loin de présenter une vulgaire "musique d’ascenseur". Ce trio complètement insolite, composé de deux pianistes (Francesco Tristano et Rami Khalifé) et d’un batteur (Aymeric Westrich), offre un univers musical totalement insolite. Détournant les conventions, Aufgang joue un mélange d’électro, de classique, de jazz et de musique latine, avec une ardente folie novatrice.
En 2009, le groupe présentait son premier album (éponyme), et il revient cette année avec Istiklaliya, un condensé de ce qu’ils savent faire le mieux. A la fois virtuose et audacieux, l’album offre, outre cela, un son magistral, provoquant plaisir, énergie, voyage, voire même une sorte de transe. Difficile, par exemple, de ne pas se laisser envoûter par le côté néo-classique et énergique de Kyrie, l’introduction de l’album qui donne immédiatement le ton, ou par la beauté sonore d’Ellenroutir, preuve auditive que le groupe, qui n’a aujourd’hui pas d’égal, cherche réellement son "istiklaliya", son indépendance, en arabe.