Cela fait déjà plusieurs mois que j’ai acquis et terminé Muramasa Rebirth, le portage sur PS Vita du (fantastique) titre de Vanillaware jusque là exclusif à la Wii de Nintendo. Grâce à Askys Games, le jeu a pu connaître une seconde vie sur la portable de Sony et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est tout simplement un indispensable pour tous ceux qui n’ont pas déjà fait le jeu sur console de salon.
A la fois beau esthétiquement et nerveux en terme de gameplay, Muramasa est tout simplement le beat’em all indispensable de la PS Vita (oui à mon avis devant Dragon’s Crown du même studio Vanillaware). Graphiquement sublimé par l’écran OLED de la Vita, Muramasa rebirth est un vrai plaisir pour les yeux que cela soit dans sa direction artistique que dans son chara-design très influencés par l’imagerie et le folklore du Japon traditionnel. Les couleurs, les lumières, les détails des environnements variés du titres sont un régal de tous les instants. Tout est magnifié dans ce portage qui donne même envie à ceux ayant déjà parcouru le titre sur Wii de replonger.
Il faut toutefois insister sur un point important (pour les joueurs français en tout cas) qui marque une différence notable entre la version Wii et la versio Vita: la localisation. Alors que sur console de salon Muramasa proposait une traduction intégralement en français, ce portage européen, pour sa part, ne bénéficie que d’une traduction anglaise. Personnellement cela ne m’a pas dérangée mais le jeu comportant quelques aspects RPG (dans les quêtes par exemple) les joueurs ne maitrisant pas un minimum la langue de Shakespeare risquent d’être un peu gênés. Par ailleurs, et il faut le signaler, la version européenne de Muramasa n’est disponible qu’en dématérialisé, à petit prix certes, mais vu la taille et le tarif des memory cards de Sony, une version boite (qui en plus existe aux Etats Unis, je l’ai achetée) aurait été bien appréciable. Enfin il est à noter que Askys prévoit de sortir en 2014 4 DLC payant qui permettront d’incarner 4 nouveaux héros dans des quêtes inédites.
Pour en revenir à Muramasa Rebirth, ce titre se place dans l’ère féodale de Genroku et vous fait suivre les aventures, de Kisuke un assassin amnésique et de Momohime une princesse possédée par l’esprit d’un épéiste avide de puissance. De province en province, les héros vont parcourir le Japon tout entier afin de récupérer les 108 sabres qui leurs permettront de mettre la main sur Muramasa The Demon Blade. Tout un programme donc!
Certes, les parcours de chacun des héros sont indépendants, mais les interactions ne sont pourtant pas absentes du titres à tel point, qu’en fonction des fins que vous réussissez à débloquer, vous pourrez constater que les destinées de Kisuke et Momohime ne sont pas si éloignées que cela.
Graphiquement sublime (peut être le plus beau titre disponible sur la machine à ce jour), Muramasa est un titre nerveux qui réjouira les amateurs de Beat’em all . Souple et riche en combos le jeu dispense tout autant de plaisir à être regardé qu’à être joué. Armé de vos katanas, ce sont des hordes d’ennemis et des boss hyper classes que vous mettrez à vos pieds. Attention toutefois à bien choisir vos armes avec soin car celles-ci sont fragiles et peuvent se briser sous les assauts ennemis ce qui vous empêchera de bloquer les attaques adverses jusqu’à la régénération complète du katana brisé. Heureusement, vous avez systématiquement trois sabres à votre disposition entre lesquels il convient de jongler régulièrement. Cela implique de réfléchir à quelles armes forger puisque chaque katana a ses propres caractéristiques et pouvoirs spéciaux (pour forger les katanas il faut utiliser les âmes de vos ennemis tombés au combat). A noter d’ailleurs que grâce à cette quête des 108 sabres, le titre de Vanillaware comporte une vraie replay value ne serait-ce que pour réussir à forger tous les sabres du jeu mais aussi pour voir toutes les fins.
Globalement, Muramasa est l’un des tous meilleurs jeux auxquels j’ai joué cette année sur Vita et même sur console en général. Magnifique d’un point de vue formel, le titre de Vanillaware est généreux en terme de contenu (deux scénarios distincts, une multitude d’épées à collectionner…). Sur la base d’un beat’em all solide, il apporte en outre quelques touches de RPG bienvenues. Bref un jeu à posséder absolument surtout si vous ne ‘lavez déjà fait sur Wii.
Muramasa Rebirth est disponible sur le PSN au prix de 24,99€. Si vous cherchez absolument une version boite, il est assez facilement disponible en import pour quelques euros de plus.