ALZHEIMER et démences: 5 facteurs pour réduire son risque – NEJM

Publié le 29 novembre 2013 par Santelog @santelog

L’éducation, la prévention et une meilleur prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire clés tels que l’hypertension artérielle et le cholestérol justifient cette vision optimiste sur la tendance de l’incidence des démences. Cet article de perspective, publié dans le New England Journal of Medicine, largement documenté, explique ainsi comment les taux de démence diminuent au fil du temps, en particulier chez les personnes âgées les plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. 5 facteurs majeurs ressortent de cette analyse, 5 facteurs à respecter qui concourent à la réduction du risque de démence et d’Alzheimer.

Le Pr Eric B. Larson, directeur exécutif du Group Health Research Institute, une très large association de patients basée à seattle,le Dr Kristine Yaffe, professeur de psychiatrie, de neurologie et d’autres experts de l’Université de Californie, du Michigan et de l’Université de Washington signent cet article, rappelant que le vieillissement de la population fait l’essentiel de l’augmentation de la prévalence des démences.

Cependant, ils constatent qu’une proportion non négligeable des démences semble se développer à un âge plus avancé et que la durée de vie sans démence semble augmenter, l’apparition de la maladie se rapprochant du décès.

·   Dès 2005, l’analyse de 17 années de données sur les soins de longue durée aux Etats-Unis, montre une diminution de la prévalence de la démence de 5,7% à 2,9% durant la période 1982-1999. Les facteurs alors invoqués, parmi d’autres, sont des niveaux plus élevés d’éducation et une réduction des taux d’AVC.

·   En 2008, ces auteurs faisaient état, à partir des données de la cohorte américaine U.S. Health and Retirement Study, d’une tendance à la baisse des démences, ajustée sur l’âge, grâce à l’amélioration de l’éducation, des revenus, des modes de vie et des soins de santé. Ainsi, sur un échantillon national représentatif d’adultes de 51 ans et plus, en 2002, la prévalence des troubles cognitifs est estimée à 8,7% vs 12,2% en 1993. Les facteurs invoqués comprennent à nouveau l’éducation et le mode de vie ainsi que les progrès médicaux et sociaux.

·   Ils citent plusieurs études européennes confirmant ensuite la tendance et ses facteurs. La prévention des AVC et la prise en charge plus précoce des facteurs de risque cardiovasculaire comme l’HTA et des taux de cholestérol élevés, y seraient pour beaucoup.

·   Enfin, des rapports récents montrent aussi des baisses, légères mais significatives des taux de démence dont une étude une baisse en 20 ans, de 8,3% à 6,5%.

Toutes ces études concluent que les nouvelles générations présentent un moindre risque de démence. La santé au début de la vie a en effet aussi son impact sur la santé en fin de vie, écrivent les auteurs qui soulignent l’importance de l’exercice physique pour lutter contre une glycémie élevée, l’obésité et donc contre le vieillissement du cerveau.

En conclusion, les auteurs ramènent les conditions de cette réduction et d’une action coordonnée en Santé publique contre les démences, au respect de 5 facteurs majeurs, l’exercice, l’alimentation, l’éducation, le traitement de l’hypertension et l’absence de tabagisme.

 

Source: The New England Journal of Medicine November 27, 2013 DOI: 10.1056/NEJMp1311405 New Insights into the Dementia Epidemic

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