Ou du moins je l'ai aperçu une demi-seconde. Ce matin, alors que le président de la République dépose une gerbe au pied de la statue du général de Gaulle sur les Champs Elysées à Paris, j'enfourche mon vélo pour une promenade le long du canal de Caen à la mer. Chemin faisant, je me rappelle qu'il y a un an environ, un nombreux public assistait au tournage d'une scène de Disco à Ouistreham avec Franck Dubosc. Aujourd'hui, Nicolas Sarkosy doit aussi venir dans la même commune pour les commémorations du 8 mai. Peut-être le verrai-je ! Juste avant l'arrivée à la thalasso, la piste est coupée, les gendarmes bloquent l'accés. Des barrières sur la plage segmentent le paysage, une première ligne est libre d'accés, la seconde, proche du site de l'événement est accessible après fouille. Je reste au large.
Devant moi, au loin, les photographes de la presse braquent leurs téléobjectifs, permettant de situer le président. Tout à coup, entre deux épaules, une coupe de cheveux, un costume (peut-être bleu) et une personne de petite taille, j'aperçois Nicolas. Instant fugitif, fraction de seconde , si ça se trouve, ce n'est même pas lui. Pendant ce temps, la musique militaire résonne sur la plage pendant que j'échange quelques commentaires avec un couple de Ranville, venu aussi en vélo. Puis c'est le discours suivi de quelques applaudissements.
Un homme s'évanouit non loin, la gendarmerie et l'armée interviennent immédiatement, alertant les pompiers qui arrivent quelques minutes plus tard. Derrière moi, trois cavaliers de la Garde Républicaine veillent sur fond de mer et de ciel bleu. Une belle journée sur la plage de Ouistreham. Comme me le disent mes voisins de Ranville, il se passe toujours quelque chose à Ouistreham. Qui viendra l'année prochaine ?