BLACK AND WHiTE WOLF. Pioc // POèMES d'Elisabeth Hamidane & Fabien Cadena

Par Collectif Ratures // Poésie // Grenoble

Black and white Wolf // © // Pioc //

L es mots courts fondent comme des murs

Qui transpirent

L’ardeur profonde de vos regards

Qui se vident

L’espace exhibe les alcôves

Qui débordent vos fronts

Et ne dit rien qui va

V ous ne devez rien au Hasard

Vous lui empruntez

Sa rhétorique rauque ses feintes de non-recevoir sans fin

Vous vous heurtez aux murs

Qui redessinent maints chemins tout en camouflant le serrement de vos dents

C’est à ce prix que tous admirent l’harmonie de vos traits

Mais vous

Cherchez vos mots

Ceux qui, coûte que coûte, exhalent l’encens, la myrrhe et la chair

Vos paroles sont des murmures sans fin

Des murmurent rauques

Qui ne disent rien

Si ce n’est que rien ne va

Lorsque les sons se cognent aux fronts bas

Ne resterait-il rien à dire tant qu’à faire

Traverser les visages labyrinthiques

Des loups à l’image de celui-là s’esquissant

D’un trait assuré, vous scrutant silencieux

Comme vous êtes silencieux

Fragile ou perdu comme dans un mauvais miroir.



J’ai soumis le regard de la ville vagabonde

j’ai tué les espoirs qui pesaient sur mes pas

je suis plus libre que vos rêves

car je ne suis plus rien

Un bestial instinct

commande le présent

je désire ce qui est

j’ai tué le choix

Fabien Cadena