Critique Ciné : La Reine des Neiges, beauté glaciale

Publié le 04 décembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

La Reine des Neiges // De Chris Buck (et Jennifer Lee). Avec la voix de VO de Kristen Bell et Idina Menzel.


Depuis que Disney fait des trucs douteux avec des voitures et des avions, j’avais peur que La Reine des Neiges ne parvienne pas à me faire revivre les Disney de mon enfance. Disons qu’en plus du fait qu’il s’agit d’un film en 3D et non pas en 2D comme au bon vieux temps (et comme récemment La Princesse et la Grenouille), je n’étais pas très confiant. Et puis j’ai appris que le film avait été fait par les créateurs de Raiponce et tout de suite, j’ai été un peu plus confiant. J’ai notamment eu l’envie pressante de voir le film au cinéma. Le résultat est plutôt réussi, dans la lignée de Raiponce et de ce qui a pu faire le succès de Disney auparavant. D’autant plus qu’il n’était pas facile de faire rugir une histoire sans véritable méchant. Le film parvient donc à faire monter les émotions. Le spectateur que je suis voulait voir un film de cet acabit, quelque chose qui puisse me rappeler les films d’animation qui ont pu bercer mon enfance. Pour autant, La Reine des Neiges n’a rien d’un classique et je ne pense pas qu’il puisse en devenir un. Mais finalement, à l’instant T c’est mignon et drôle comme il faut.
Anna, une jeune fille aussi audacieuse qu’optimiste, se lance dans un incroyable voyage en compagnie de Kristoff, un montagnard expérimenté, et de son fidèle renne, Sven à la recherche de sa sœur, Elsa, la Reine des Neiges qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel…  En chemin, ils vont rencontrer de mystérieux trolls et un drôle de bonhomme de neige nommé Olaf, braver les conditions extrêmes des sommets escarpés et glacés, et affronter la magie qui les guette à chaque pas.
On pourrait reprocher à La Reine des Neiges un scénario pas toujours très travaillé mais disons que les personnages sont rapidement attachants (notamment Anna et Christophe, sans parler du petit bonhomme de neige, une boule de rires garantie) et puis une ambiance certes polaire mais chaleureuse à la fois. Ce petit conte n’a rien de bien original (si ce n’est son histoire de pouvoir) mais le voyage que vit Anna et les diverses rencontres qu’elle va faire ou paysages qu’elle va voir font le boulot à sa place. Je ne pouvais pas rêver mieux si ce n’est peut-être que le tout soit fourni d’un méchant tout aussi classique. Car finalement, le méchant (ou les méchants) de La Reine des Neiges ne sont pas forcément très visibles. C’est dommage, surtout dans cette belle fable pleine de jolies petites chansons qui respectent la plus grande tradition des Disney (ma préférée restant Le Renouveau qui reste encore en tête même une fois le film achevé).
Chris Buck et Jennifer Lee tentent de redonner à Disney l’image des films d’animation qu’elle a toujours fait depuis ses débuts. Avec Raiponce il y a quelques années Disney avait réussi son entrée dans le monde de n’animation 3D, La Reine des Neiges récidive. On est bien loin de la vacuité d’un Planes ou encore de ses dernières co-production avec Pixar (Cars 2). Les images sont belles. En effet, comment ne pas être émerveillés par tant de tendresse et de beauté à l’écran. La Reine des Neiges ne cherche pas à faire de mal mais plutôt à séduire son jeune public. C’est certain, les enfants qui ne sont pas trop fans de voitures et d’escargots qui font des courses, retrouveront ici le sel de Disney et de l’animation : le mythe du Prince et de la Princesse, de la Reine et des royaumes avec une pincée d’enchantement. Surtout qu’en cette période de Noël, je pense que Disney a bien calculé son coup. Vous m’excuserez mais je m’en vais écouter la bande originale.
Note : 8/10. En bref, un joli Disney qui permet à la société de renouer avec ses classiques avec succès.
Date de sortie : 4 décembre 2013