Un quart de la population européenne menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2012

Publié le 06 décembre 2013 par Copeau @Contrepoints
Brève

Un quart de la population européenne menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2012

Publié Par Contrepoints, le 6 décembre 2013 dans Social

En 2012, 124,5 millions de personnes, représentant 24,8% de la population, étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’Union européenne, contre 24,3% en 2011 et 23,7% en 2008.

Ces personnes étaient ainsi confrontées à au moins l’une des trois formes d’exclusion suivantes : à risque de pauvreté, en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.

En 2012, les plus fortes proportions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (49%), en Roumanie (42%), en Lettonie (37%) ainsi qu’en Grèce (35%), et les plus faibles aux Pays-Bas et en République tchèque (15% chacun), en Finlande (17%), en Suède et au Luxembourg (18% chacun).

Si l’on observe séparément chacun des trois éléments définissant le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, on constate que 17% de la population dans l’Union en 2012 était à risque de pauvreté après prise en compte des transferts sociaux, c’est-à-dire que leur revenu disponible était en-dessous du seuil national de risque de pauvreté. Les taux de risque de pauvreté les plus élevés se situaient en Grèce et en Roumanie (23% chacun), en Espagne (22%), en Bulgarie et en Croatie (21% chacun), et les plus bas en République tchèque et aux Pays-Bas (10% chacun) ainsi qu’au Danemark, en Slovaquie et en Finlande (13% chacun).

Dans l’Union, 10% de la population était en situation de privation matérielle sévère, ce qui signifie que leurs conditions de vie étaient limitées par un manque de ressources, comme par exemple le fait de ne pas être en mesure de régler leurs factures, de chauffer correctement leur logement ou de prendre une semaine de vacances en dehors de leur domicile. La proportion de personnes en situation de privation matérielle sévère différait fortement selon les États membres, variant de moins de 5% au Luxembourg et en Suède (1% chacun), aux Pays-Bas (2%), au Danemark et en Finlande (3% chacun) ainsi qu’en Autriche (4%) à 44% en Bulgarie, 30% en Roumanie et 26% en Lettonie et en Hongrie.

Concernant l’indicateur de faible intensité de travail, 10% de la population âgée de 0 à 59 ans vivait dans l’Union dans des ménages où les adultes avaient utilisé moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les plus fortes proportions de personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail se situaient en Croatie (16%), en Espagne, en Grèce et en Belgique (14% chacun), et les plus faibles au Luxembourg et à Chypre (6% chacun).

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