Chronique Le Pilote à l'Édelweiss T3 : Walburga (Yann et Romain Hugault) - Paquet

Par Bande Dessinée Info

Alphonse Castillac va une ultime fois affronter son plus impitoyable adversaire, Erik, le redoutable « Pilote à l’Edelweiss », dans un duel sans merci, à très haute altitude.

Le Pilote à l’Edelweiss n’est pas une simple histoire d’avions sur fond de guerre. Dans ce troisième et dernier tome de la série, Yann et Romain Hugault nous livrent les derniers roulements d’une mécanique (plutôt) bien huilée.

Plantons le décor : 1918 ; depuis plus de quatre ans, la grande boucherie mondiale poursuit ses ravages, engloutissant avidement la fine fleur de la jeunesse européenne dans un maelström de sang, de boue, de barbelés et de désespoir…
À l’arrière, les parisiens eux-mêmes redoutent chaque nuit les raids des terrifiants Gotha, les bombardiers géants allemands ; l’hôpital où est soigné Henri Castillac n’est pas épargné. Dans son lit, impuissant, ce dernier commence à regretter la substitution d’identité qu’il a effectuée avec son frère. Redevenu grâce à ce subterfuge pilote au sein des Cigognes, Alphonse aligne victoire sur victoire ; malheureusement, à cause de cette substitution, il ne peut reconquérir le cœur de Valentine sans dévoiler la supercherie…

Coté scénario tout d’abord, cet ultime album se conclut non sans une certaine facilité, peut être même un peu naïvement. Yann ne nous surprend pas vraiment, faisant passer le théâtre de guerre un peu au second plan. Tout ceci étant magnifiquement rattrapé par Romain Hugault au sommet de son art. Il arrive à embarquer le lecteur avec lui dans le cockpit, le moindre détail étant reproduit à la perfection. Les combats aériens sont à couper la souffle et que dire des plantureuses créatures qu’il nous offrent ?

C’est décidé, quand je serais grand, je serais pilote de chasse.