David Golder (d'Irène Némirovsky)

Par Ceciledequoide9
Bonjour à celles et ceux qui aiment les histoires tristes
Bonjour aux zotres

A l'occasion du DLE de ce soir, je répare une injustice envers Irène Némirovsky à la limite de la honte totale : ne pas avoir parlé plus tôt de son roman David Golder.
Le sujet
Le 11/10/2010, j'avais écrit ce qui suit : "Malade, trahi et abandonné par les siens, David Golder, financier redoutable, pourrait accepter la ruine de sa banque. Mais pour sa fille Joyce, frivole et dépensière, sur laquelle il n'a d'ailleurs aucune illusion, le vieil homme décide de reconstruire son empire, et entame cet ultime combat avec une énergie farouche".
Mon avis
Ce qui précède était sans doute un 4e de couv car à l'époque, je n'avais pas encore lu ce roman, emporté à Dakar en juin 2011, dévoré au bord de la piscine du Novotel et laissé sur place comme tous les livres de poche que je lis à l'étranger.
Je garde hélas peu de souvenirs précis de ma lecture sinon la confirmation du talent de Irène Némirovsky, auteure découverte lors de ma lecture de Le Bal. Dans les deux cas le récit est grinçant, les ressorts de l'intrigue cruels et les rapports familiaux pour le moins peu enviables.
L'auteure dépeint dans un style à la fois fin et fluide la complexité des rapports humains entre sentiment de culpabilité, désir de vengeance, attachement paternel et fatalisme. Le panel des situations dramatiques et des réactions complexes décrites dans ce roman n'épargnent aucun protagoniste et personne ne sort grandi de cette histoire qui oscille entre noirceur et pathétique, grandeur et décadence, cruauté et résignation.
J'apporterai cet excellent roman au dîner livres échanges de ce soir. J'espère que tout le monde se battra pour le récupérer car il le mérite.
Quelques liens
Ma critique de Le Bal sur ce blog
Une critique de David Golder en espagnol
Une analyse détaillée intéressante plus qu'une critique (car pleine de spoilers)
Conclusion
A lire quand on a le moral et déjà plus trop d'illusions sur les relations humaines en général et les rapports familiaux en particulier.