La forme des objets connectés pour notre santé

Publié le 20 décembre 2013 par Fabricevezin @FabriceVezin

A la lecture de mes précédents articles1 consacrés aux objets connectés, un constat s’impose assez rapidement concernant la diversité des formes prises par les objets connectés ayant un rapport au bien-être et la santé en particulier.

Tout le monde connaît les bracelets et les montres développées en ce sens. Développements sans doute liés à des us et coutumes en termes de port de ces objets, du moins, dans leur mode d’utilisation originel.

Quoi qu’il en soit, le sens créatif pour le format de ces nouveaux capteurs, semble n’avoir pas de limite. Si vous êtes des lecteurs assidus de mon blog, vous avez sans doute appris que certains développements pointent vers des solutions « embarqués » au sein ou au plus proche de notre corps, comme par exemple des dents ou des lentilles connectés.

Mais sans aller jusqu’à ces exemples, promis pour un futur très proche, penchons-nous sur quelques réalisations « plus classiques » de capteurs qui se fondent (ou souhaiteraient le faire) dans notre quotidien.

Des capteurs prenant diverses formes mais restant liés à des applis

Et cela démarre dès la salle de bains, avec le concept de la brosse à dents intelligente. Avec 2 exemples :

Beam Brush de Beam Technologies. Il s’agit d’une brosse à dents connectée via  Bluetooth à une application proposant notamment comme services, un chronomètre, la diffusion de musique pendant le brossage et un relevé d’usure de votre brosse à dents et peut vous indiquer le remplacement de celle-ci  lorsqu’elle est usée.

Plover d’une startup française Kolibree. Qui, au passage, sera présente au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, du  7 au 10 Janvier 2014. Plover propose quant à elle, les fonctionnalités suivantes : quantifier le brossage en termes de temps, de fréquence, de surface et d’efficacité. Elle analyse le pourcentage de surface brossée et indique via son application mobile, les zones dentaires oubliées. De plus, elle détecte la pression appliquée pendant le brossage et vous conseille s’il est nécessaire de brosser plus ou moins fort.

L’incontournable thermomètre évolue lui aussi, pour devenir connecté. A l’image de la solution Kinsa Smart Thermometer (prévue pour la fin de l’année 2013) de la société Kinsa. Un thermomètre connecté à une application smartphone permettant d’avoir une cartographie actualisée des maladies contagieuses  constatées sur une zone géographique comme le rhume, la grippe, la gastro-entérite…L’application permet également d’afficher les centres médicaux les plus proches ou de suivre l’historique des maladies de la famille.

Mais la notion de thermomètre est elle déjà dépassée, avec le concept de l’analyseur médical portable, porté par Scanadu SCOUT. Un capteur, encore au stade de prototype, permettant d’afficher sur son écran de smartphone de nombreuses informations indiquant son état de santé. Il sera possible de connaître la pression sanguine, la fréquence respiratoire, la fréquence cardiaque, la température, le taux de CO2 dans le sang, le pouls et l’ECG…De plus, l’application prodigue des conseils selon l’état de santé ainsi analysé. Les premières livraisons sont attendues pour mars 2014 sur le marché américain, pour un prix avoisinant les 199 dollars.

Voir la déjà fameuse vidéo présentant le concept visé par Scanadu :

A contrario, on ne présente plus les divers capteurs spécialisés et leur application mobile dédiée au suivi d’un indicateur de santé ou d’une pathologie particulière, comme peuvent le proposer des sociétés comme l’incontournable Withings avec le tensiomètre sous la forme d’un brassard huméral ou Fitbit avec son podomètre Fitbit One.

Ou comme le dernier acteur en date sur les lecteurs de glycémie, le fabricant new-yorkais LabStyle Innovations avec  son lecteur de glycémie de poche DARIO, connecté à une plateforme de santé mobile dans le cloud et équipé d’une lancette et de bandelette. Dispositif qui sera disponible en Europe début 2014.

Ou bien encore, un acteur plus connu tel que iHealth, avec son glucomètre permettant aux personnes diabétiques de mesurer plusieurs fois par jour leur glycémie. Elles peuvent également doser le glucose depuis leur application. Ou son oxymètre, permettant de mesurer son rythme cardiaque et de visualiser sa saturation pulsée en oxygène sur son écran LED.

Oxymètre dont la forme reprend les traits d’une…montre.

C’est le projet, actuellement en phase de test,  d’une startup israélienne Oxitone, une montre qui mesure les pulsations cardiaques et le taux d’oxygène dans le sang, grâce à un capteur infrarouge. Capteur mesurant les variations d’absorption de la lumière au niveau des vaisseaux capillaires. Ces informations sont transmises à l’application mobile pour analyse et pour alerter un médecin si le taux mesuré le nécessite.

Ainsi, les patients souffrant d’insuffisance respiratoire, ne seraient plus obligés d’utiliser une pince enserrant l’extrémité du doigt, comme les oxymètres actuels. Pour cela, il leur faudra patienter jusqu’en 2015 et débourser environ 200 dollars.

Et si finalement, le capteur le moins dérangeant avait la forme d’un accessoire qu’on a l’habitude de voir au quotidien ? Et qu’on n’hésiterait pas à afficher, démontrant son éventuel côté « geek »*.

Et si Samsung avec sa Galaxy Gear, avait montré la voie ?

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

* si tant est que l’on puisse comparer l’univers de la mode et celui de la santé !

Pour en savoir plus

: liens vers mes précédents articles consacrés aux objets connectés :

http://lemondedelaesante.wordpress.com/2013/12/12/la-tete-bientot-connectee-dans-le-cloud/

http://lemondedelaesante.wordpress.com/2013/12/08/les-objets-connectes-bientot-presentes-a-la-fashion-week/

http://lemondedelaesante.wordpress.com/2013/12/03/pour-vos-cadeaux-de-noel-vous-etes-plutot-montre-ou-bracelet-connecte/