Un an de marronnier

Par Onarretetout

De novembre 2012 à décembre 2013, j'ai pris presque quotidiennement une photo du marronnier que je vois de ma fenêtre. J'ai saisi, comme j'ai pu, l'apparition des feuilles, prenant conscience alors qu'elles n'étaient pas celles de l'année précédente et qu'un marronnier, malgré ce qu'on en dit, n'est pas exactement le même marronnier un an après. Même si Francis Ponge estime qu' « on ne peut sortir de l'arbre par des moyens d'arbre », c'est un arbre un peu différent qu'on découvre chaque année. Et, cette fois, c'est le nid de pies qui a attiré mon attention. Je l'ai vu quand le premier automne de ma série avait fait tomber les feuilles et j'ai compris qu'au printemps suivant il disparaîtrait à nouveau. Entre temps, j'ai assisté à des ballets autour de ce nid : les corbeaux le convoitaient mais les pies l'ont défendu ; les pigeons l'ont essayé mais les pies l'ont défendu. C'est à l'abri des feuilles qu'elles ont couvé et que les jeunes ont fait leurs premiers battements d'ailes. Et l'automne suivant a déshabillé l'arbre. Restait le nid. Jusqu'à ce que le propriétaire décide l'expulsion. Les pies avaient sans doute négligé de payer le loyer... 

Un album, dans la colonne de droite, vous permet de voir quelques-unes des photos prise au cours de cette année.