Critiques Séries : Getting On. Saison 1. BILAN.

Publié le 01 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Getting On (US) // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN


Il y a quelques semaines je vous disais que j’étais tombé sous le charme de Getting On, le remake américain par HBO d’une série anglaise que je ne connaissais pas du tout. En tout cas, bien que je ne pense pas forcément aller me pencher sur la série originale, je ne serais pas contre le renouvellement de cette petite comédie. C’est noir mais terriblement bon. Même si tous les épisodes ne sont pas forcément réussis, globalement il y a une recherche derrière qui est celle de nous raconter des histoires d’infirmières tout en étant drôle et attachant à la fois. Le risque de cette comédie était de tomber soit dans l’excès soit dans le pas assez. C’est ce dont a souffert Nurse Jackie durant près de trois saisons avant de réellement trouver son rythme. En seulement six épisodes, Getting On nous prouve déjà qu’elle sait manier le genre. Ce n’est pas facile d’être piquant et touchant à la fois. Je sais que l’on peut faire confiance à HBO dans le choix de leurs séries mais bon, il y a toujours la crainte de ne pas être séduit. Mais que ce j’ai également bien aimé avec ces épisodes c’est que la série semble encore tester des choses.
Elle a beau être bonne presque par nature, on sent qu’elle teste également des choses. C’est fait de façon assez minutieuse et cela donne des scènes assez bonnes dans leur ensemble. Notamment dans « The Concert », le dernier épisode de la saison. Il ne fait pas forcément très season finale à mes yeux. Mais en plus de ça, cet épisode était assez déprimant. Je ne dis pas ça dans le mauvais sens du terme étant donné que cette comédie accuse quelques sourires ici et là au court de l’épisode, mais disons que globalement on ne peut pas dire que l’on rit à gorge déployée. Ce n’est pas un reproche que je peux faire à Getting On dans le sens où le but n’a jamais été de rire à s’époumoner mais plutôt de nous raconter une vraie chronique autour de ces femmes. Il faut bien avouer que dans les deux registres Molly Shannon est tout simplement brillante. C’est aussi pour cela que j’ai une bien meilleure impression de réussite que l’on ne pourrait le penser vis-à-vis de cet épisode.
Je pense que cette série fonctionne également car l’on n’a pas vraiment d’attache. Certes, on serait touchés si un personnage de la série venait à nous quitter mais je pense que ce n’est pas un problème dans le sens où un peu comme avec d’autres séries dans ce registre là du doux amère à l’humour un peu piquant (sur HBO il y a par exemple Larry et son nombril) on se moque presque du fait que le héros finisse bien ou mal à l’issue de son histoire car son histoire est ancrée dans la réalité. Mais Getting On est aussi cruelle avec ses téléspectateur dans le sens où elle ne cherche pas à donner d’espoir. Il n’y a pas de volonté derrière de nous montrer que l’on peut voir la lumière au bout du tunnel. C’est terrible mais cela rend encore plus sobre la série dans sa manière d’aborder le sentimentalisme et du coup, cela devient tout de suite plus touchant. Mais cette saison a eu son lot de brillants épisodes comme par exemple « Nightshift » (1.05) qui pour moi est déjà de haute voltige. C’était certainement l’épisode le plus drôle de la série.
Ou encore « Make Someone Happy » (1.03) qui est à mon sens le meilleur épisode de la première saison de Getting On. Cet épisode, aussi complexe soit-il dans sa manière d’être écrit, semble aussi aller beaucoup plus loin. L’épisode fait tellement de choses que l’on n’a pas le temps de souffler. Du coup, après seulement six épisodes je suis déjà dans l’envie d’en voir beaucoup plus. Surtout que la série a su démontrer à quel point elle peut faire des choses particulièrement brillants. En tout cas, je n’ai rien à redire sur quoi que ce soit que la série a pu faire depuis ces dernières années. Bien au contraire je dirais même. Getting On est aussi une série qu’il est à mon sens très difficile d’écrire car ce n’est pas qu’une comédie, il y a également une part de drame importante qui permet de se retrouver engoncé au milieu de tout ça en simple spectateur de l’horreur que peut-être un hôpital. Pour moi, Getting On réussie de partout où malheureusement Nurse Jackie avait passablement échouée.
Note : 7/10. En bref, une bonne surprise à la fois comique et dramatique.