Jessy Lanza ‘ Pull My Hair Back

Publié le 03 janvier 2014 par Heepro Music @heepro

Avec son premier album, sorti en 2013, la Canadienne s’est immédiatement fait un nom sur la scène électronique mondiale. En fin d’année, même, elle est carrément venue squatter bon nombre de classements et tops annuels. Sans l’ombre d’un doute, mieux vaut éviter d’être passer à côté de son album. Pour les retardataires, petite séance de rattrapage.
Jessy Lanza a déjà eu la chance de se voir lancée par Hyperdub, peut-être l’un des labels les plus en vogue depuis quelques temps, que ce soit grâce à son créateur Kode9 ou l’un de ses artistes les plus emblématiques et qui officie sous le pseudo de Burial. Ensuite, elle a été aidée à la production et à l’écriture par un certain Jeremy Greenspan, plus célèbre au sein de son groupe Junior Boys, encore une fois une référence de la musique électronique des années 2000. Bref, tout semblait là pour être une réussite. Mais les espoirs allaient-ils se confirmer pour autant si facilement ? Surtout, va-t-elle réitérer l’exploit d’une autre nord-américaine, la New-yorkaise Laurel Halo, avec son premier album Quarantine, succès de 2012 et déjà chez Hyperdub ?
Réponse : oui ! Les promesses sont donc tenues. Le souvenir de Junior Boys a beau être omniprésent, la voix de Jessy Lanza distingue largement les deux œuvres. Ensuite, elle se crée une identité propre même sur son label, malgré les sorties en 2013 du second album de Laurel Halo, d’un nouvel EP de Burial ou encore de l’un des autres cartons critiques de l’année signé DJ Rashad. Un label qui a le vent en poupe ? C’est peu dire.
Jessy Lanza nous frustre pourtant sur Pull My Hair Back, car il n’y a que neuf morceaux, chacun d’une durée moyenne de quatre minutes. Et, justement, de cette frustration naît un amour-fou pour sa musique : les morceaux entrent dans notre tête très vite, chacun leur tour, au point que je n tenterai même pas de vous les présenter séparément. Ensemble, il constitue un splendide album électronique qui possède toutes les qualité d’un album pop, sans en avoir le côté mielleux, c’est-à-dire les qualités d’un album grand publique (mais pas tout publique) : en effet, l’un des grands succès de Jessy Lanza, parfaitement aidé par Jeremy « Junior Boys » Greenspan, est de réussir à se faire un nom en tant qu’artiste électro et en tant que chanteuse par la même occasion.
Ma découverte de 2013, mais je ne suis pas le seul à dire la même chose. Et puis, on dira ce qu’on voudra, mais les femmes continuent d’être minoritaire dans l’univers de la musique, alors, ça aussi, ça fait du bien !

(in heepro.wordpress.com, le 03/01/2014)