Cuba s’ouvre enfin à l’automobile

Publié le 06 janvier 2014 par Critiqueauto

Fini les vieilles bagnoles pour Cuba qui vient tout juste d’approuver une loi permettant la vente libre de voiture sur son territoire afin de relancer l’économie. Il y a toutefois un énorme « mais », car pour se procurer une voiture neuve, il faut payer dans les 200 000 $. Et même les 50 000 $ demandés pour une voiture d’occasion sont largement irréalistes pour la population de Cuba dont le salaire moyen s’élève à 20 $ par mois.

D’un autre point de vue, certains touristes fondent pour le paysage antique de Cuba dont les vieilles voitures sont un attrait incontournable. Néanmoins, les Cubains ont maintenant du mal à entretenir ces voitures qui ne sont plus sur le marché depuis au moins 50 ans pour la grande majorité. Et les pièces de rechange ne sont pas données non  plus, ce qui a forcé certains ingénieux Cubains à créer de véritables voitures hybrides en composant avec les pièces de différentes marques. Même si le parc automobile de Cuba est en grande partie de voitures américaines, ont trouvé sous le bonnet de ces dernières généralement des pièces japonaises en raison de leur faible coût.

Un marché peu rentable

Depuis que le gouvernement permet l’importation de voitures, les prix ont drastiquement grimpé, de sorte qu’il est impossible pour même des citoyens occupant des postes important de s’en procurer une. Ces nouveaux modèles seront donc destinés aux quelques clients fortunés de cette île de 11  millions d’habitants. Néanmoins, le gouvernement espère ainsi relancer l’économie et rafraichir son réseau de transport en commun.

Un paradis pour les passionnés

Un décor antique, une chaleur confortable et de vieilles voitures qui ont pratiquement l’air neuves, que peut-on demander de mieux. Près de la moitié des automobiles à Cuba sont américaines et parmi celles-ci on compte de nombreuses Chevrolet et Cadillac des années 50-60. Outre ces voitures antiques, ont trouvé également plusieurs Lada et quelques voitures japonaises importées par le gouvernement.

Un rêve au sens propre du terme

La vente libre de véhicules sur l’île de Cuba apportera certainement du bon, mais pas à la classe moyenne dont les revenus sont insuffisants pour se permettre une voiture neuve, voire même un modèle d’occasion récent. Les quelques citoyens qui le souhaitent peuvent toujours se rabattre sur les modèles antiques, mais avec un prix moyen de vente qui s’élève à plus de 10 000 $, encore faut-il en avoir les moyens.

Auteur: Jean-Sébastien Poudrier