Mardi 14 janvier à 19h00, à l’Institut Lumière projection de Panique de Julien Duvivier

Publié le 09 janvier 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Dans le cadre du Cycle 16MM, N&B

Le film est introduit par une intervention autour de l’oeuvre de Duvivier par Raymond Chirat, spécialiste du cinéma français. 
Projection sous le Hangar du Premier-Film suivie d’un verre.

 Toutes les informations sur http://www.institut-lumiere.org

Panique
de Julien Duvivier
Avec Michel Simon, Viviane Romance, Paul Bernard
France, 1946, 1h31, N&B

Synopsis

Une vieille demoiselle est assassinée, créant l’émoi populaire. Le solitaire Monsieur Hire est suspecté. De sa fenêtre, il peut observer la jeune Alice, et son amant Alfred… Première séance avec l’un des chefs-d’oeuvre du cinéaste, qui, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, saisit la médiocrité et la bêtise d’une société prompte à trouver des boucs émissaires.

Panique est la première adaptation des Fiançailles de Monsieur Hire. Ce roman de Georges Simenon est à nouveau porté à l’écran en 1989 sous le titre Monsieur Hire, avec Michel Blanc dans le rôle titre.

"Disons-le sans détour, à la manière de Julien Duvivier lui-même, qui aimait filmer la vérité à l’état brut : Panique est un chef-d’oeuvre absolu, aussi riche par son fond, noir comme l’encre de la délation et le Rimmel des garces, que dans ses trouvailles visuelles, d’une modernité qui laisse encore pantois aujourd’hui. C’est en plans serrés que Duvivier nous montre la médiocrité et la veulerie qui suintent sur le visage des hommes. Les femmes ne valent pas mieux, capables du pire par amour, ou par bêtise, ce qui revient souvent au même chez ce cinéaste sans illusions. Et quel sens de l’espace chez ce technicien pointilleux : après que la spirale infernale a été enclenchée, que la foule a révélé sa face hideuse, pour parfaire encore l’ambiance de cauchemar éveillé, il laisse M. Hire (grandiose Michel Simon) seul sur la place. Pantin pathétique pris de vertige au centre d’un cercle de haine. Puni d’avoir cru, un moment, à la bonté du monde. Victime expiatoire d’une foire populaire qui peut passer de la liesse au lynchage. Jean Renoir voyait en Duvivier un poète. Panique est bien un poème cru(el) et désespéré. Sa grande oeuvre au noir." Guillemette Odicino pour Télérama

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